Les prisonniers civils sahraouis du groupe " Gdeim Izik", dans la prison centrale de Kénitra et de Tiflet 2, au Maroc, ont annoncé avoir entamé une grève de la faim de 48 heures, à partir d'aujourd'hui mercredi, en solidarité avec leur camarade le détenu civil sahraoui Mohamed Lamine Abdine Haddi. Cette grève de la faim intervient sept jours après l'annonce par le prisonnier civil sahraoui Mohamed Lamine Abdine Haddi qu'il mènerait une bataille d'estomac vide à l'intérieur de la prison locale Tiflet 2 le 13 janvier 2021, pour protester contre les mauvais traitements et le ciblage cruel et systématique par l'administration générale des prisons, à la lumière du mépris de l'Etat marocain pour ses revendications justes et légitimes, à savoir le transfert vers les villes du Sahara occidental, a indiqué un communiqué de la ligue pour la protection des prisonniers sahraouis. Le communiqué ajoute que les prisonniers civils sahraouis du groupe "Gdeim Izik" visent, à travers cette démarche de solidarité et de protestation, à soutenir leur camarade dans la bataille des estomacs vides et à sensibiliser quant aux conditions difficiles de détention dans lesquelles ils se trouvent depuis 10 ans dans diverses prisons marocaines pour revendiquer leur droit légal et juste de se rapprocher du lieu de résidence de leurs familles et proches dans les villes occupées du Sahara Occidental, en plus de condamner toutes les pratiques agressives et illégales commises à leur encontre par l'Etat marocain et l'administration générale marocaine des prisons. Pour rappel, les détenus civils sahraouis qui font partie du groupe "Gdeim Izik" se trouvent dans plusieurs prisons marocaines, situées entre 600 km et 1 300 km des villes du Sahara occidental, sous des peines injustes et sévères allant de vingt (20) ans à la réclusion à perpétuité. Les prisonniers ont été jugés lors d'un "procès inéquitable" dépourvu de garanties et de normes de procès équitable qui s'est déroulé dans la ville marocaine de Salé et avec le témoignage d'importantes organisations internationales concernées par les droits de l'Homme telles que Human Rights Watch et Amnesti International, dans le contexte du démantèlement par la force d'un cantonnement de déplacés sahraouis en novembre 2010 dans la région de "Gdeim Izik", à l'est de Layounne, la capitale du Sahara Occidental occupé.