L'Algérie a pris part, mardi par visioconférence, à la quatrième réunion du Conseil des ministres africains du Commerce, en vue d'examiner et organiser les procédures opérationnelles de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a indiqué le ministre du Commerce, Kamel Rezig. S'exprimant en marge du lancement de la plateforme numérique du Fichier national du produit algérien, le ministre a précisé que cette réunion était consacrée aux applications relatives à la ZLECAf, lancée le 1er janvier 2021, pour l'organiser en prévision de son entrée en vigueur effective. Le ministre a, également, fait état de groupes de travail composés d'experts de pays africains, chargés d'étudier plusieurs dossiers à approuver progressivement, confiant "nous nous attelons à présent à la validation de ces mesures qui permettent de ficeler les dossiers relatifs à l'activité commerciale de la ZLECAF". La date du 31 janvier a été fixée comme ultimatum pour recevoir les propositions des pays africains au sujet, entre autres, du démantèlement tarifaire. Les Etats africains accordent un intérêt particulier à la ZLECAf, censée constituer le devenir de la coopération économique et commerciale entre les 54 pays concernés, en attendant l'adhésion de l'Erythrée. Le ministre a ajouté que des rencontres périodiques ont été tenues au niveau des experts, puis au niveau des ministres avant leur élargissement aux présidents des Etats. L'Algérie a accompagné cette démarche par l'ouverture des passages frontaliers de Tindouf, Adrar et Tamanrasset, en attendant l'ouverture des postes frontaliers de Debdeb à Illizi et Taleb-Larbi à Oued Souf dans le cadre de l'ouverture sur la Tunisie et la Libye, a précisé M. Rezig. Lire aussi : Afrique: le développement en proie à des difficultés à cause des foyers de conflit et de tension Concernant l'accord sur le commerce de troc, le ministre a indiqué que l'Algérie œuvre à améliorer la performance commerciale et celle des sociétés activant en collaboration avec les sociétés et opérateurs des pays frontaliers voisins. Le ministère entend organiser dans les prochains jours une séance avec les walis et directeurs concernés par l'opération dans le but d'actualiser l'arrêté interministériel sur le commerce de troc et tenter de résoudre les problématiques posées, en sus d'évaluer l'opération. S'agissant des entraves logistiques empêchant le développement de l'opération, M. Rezig a indiqué "qu'il est impossible de résoudre les problèmes logistiques hérités de plusieurs années en l'espace d'une année ou deux, mais nous avons réussi à ouvrir les postes frontaliers est c'est là un exploit". Enfin, le ministre a appelé les opérateurs économiques privés à intégrer le domaine de transport de marchandises et de logistique pour réaliser la complémentarité avec l'entreprise publique Logistrans.