L'Algérienne des autoroutes (ADA) a adressé des mises en demeure au collectif des maîtres d'œuvre en charge du projet de réalisation de la pénétrante autoroutière Djen Djen (Jijel)-El Eulma (Sétif), en raison du retard accusé dans la cadence de réalisation des travaux, a indiqué jeudi le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali. Répondant à la question d'un sénateur sur le projet de la pénétrante autoroutière Djen Djen-El Eulma qui avait démarré en 2014, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, M. Chiali a reconnu que "le projet en question accuse effectivement un retard, dépassant de loin les délais de réception fixés dans le contrat (72 mois)", soulignant que face à la lenteur enregistrée dans le rythme de réalisation, l'ADA a adressé, en sa qualité de chef de projet, des mises en demeure au collectif des maîtres œuvre". Le ministre a ajouté que ces maîtres d'oeuvre se sont engagés à rattraper le retard accusé et à garantir les moyens matériels et humains nécessaires pour la réalisation dudit projet, soulignant que le collectif des maîtres d'oeuvre s'engage à mettre en place un plan opérationnel pour doter le chantier en moyens matériels et humains nécessaires, adaptés à un projet d'une telle envergure. M. Chiali a déclaré que le taux d'avancement des travaux de la pénétrante de l'autoroute Djen Djen (Jijel)-El Eulma (Sétif) avait atteint 42,5%, soulignant que le taux d'avancement du forage du tunnel de 3.695 mètres de long a progressé de 64%. Parmi les raisons qui ont exacerbé le retard du projet, M. Chiali a souligné le relief accidenté de la région et un glissement de terrain (qui nécessite des études et des solutions coûteuses), le croisement du tracé de la route et du canal de déviation du barrage de Tabellout (Jijel) en plusieurs points, en plus de la crise sanitaire mondiale (Covid-19). Lire aussi: Relancer le chantier de la pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma M. Chiali a souligné l'importance économique et sociale de ce projet de 110 kilomètres de long, qui concerne trois wilayas, à savoir Jijel avec un tronçon de 45 kilomètres, Mila sur un tronçon de 15 kilomètres et Sétif sur 50 kilomètres. Pour rappel, ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du Plan d'orientation des routes et autoroutes 2005-2025, a été confié à la société italienne Rizzani et à l'entreprise algérienne SAPTA, et un contrat a été signé avec une société de sous-traitance turque et un bureau d'étude algéro-français qui a été chargé de suivre l'avancement des travaux et leur conformité aux normes internationales.