Quelque 7,4 millions d'électeurs ont commencé à voter dimanche au Niger pour le second tour de la présidentielle entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l'opposant Mahamane Ousmane, ancien président. Tous les bureaux n'ont pas ouvert à 07H00 GMT (08H00 locales) comme prévu, "mais ce n'est pas grave, on finira un peu plus tard", déclare Abourahmane Hiro, un observateur de la Commission électorale. Le scrutin, concerne moins de la moitié des quelques 22 millions de Nigériens pour la plupart trop jeunes pour voter. "Des milliers" de soldats ont été déployés pour sécuriser le scrutin, "surtout dans les zones exposées à l'insécurité", a assuré un haut responsable du ministère de la Défense. Le second tour de la présidentielle opposera Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir) à Mahamane Ousmane, du Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji, opposition). M. Ousmane a obtenu 16,9% des voix lors du premier tour du 27 décembre, contre 39,3% pour M. Bazoum. Les deux finalistes ont engagé des négociations avec les 28 autres candidats malheureux: parmi eux, ceux arrivés 3e et 4e au premier tour, Seïni Oumarou (8,9%) et Albabé Abouba (7%), ont annoncé soutenir la candidature Bazoum. Lire aussi: Présidentielle au Niger: Bazoum en tête, selon des résultats partiels Lancée le 31 janvier dernier, la campagne électorale s'est achevée vendredi à minuit et les frontières seront fermées dimanche pendant 24H. Le président sortant Mahamadou Issoufou, au terme de son mandat, n'en brigue pas un nouveau. "Passé le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu (...) sera ma plus belle réalisation", a déclaré Mahamadou Issoufou. Le chef de la Mission d'observation de la Commission de l'Union africaine (UA), Sghair Said Ould M'Bareck, a appelé samedi à Niamey, les Nigériens à aller vers des élections "paisibles et démocratiques", à la veille du second tour de la présidentielle.