HAFEDH - Le prisonnier politique sahraoui du Groupe Gdeim Izik, Ahmed Salem Bourial, incarcéré à la prison marocaine d'Ait Melloul 1 dans la ville d'Agadir, a entamé lundi une grève de la faim de 72 heures en solidarité avec son co-détenu Mohamed Lamin Abidin Haddi, qui lui aussi observe une grève de la faim depuis plus de 40 jours, a rapporté l'Agence sahraouie SPS. Mohamed Hasanna veut à travers sa grève de la faim qui prendra fin mercredi, "sensibiliser sur la dangereuse situation physique et psychologique dans laquelle se trouve le prisonnier politique Mohamed Lamin Abidin Haddi, en raison des conséquences de sa grève de la faim qu'il a entamée le 13 janvier 2021 et qui se poursuit à ce jour", a indiqué la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines citant la famille de Salem Bourial, déplorant le fait que les autorités pénitentiaires marocaines continuent d'ignorer son état jugé inquiétant. Le prisonnier politique sahraoui Salem Bourial, cherche également à "condamner la politique d'abandon total et d'indifférence pratiquée par la soi-disant direction générale marocaine des prisons, qu'il tient pour responsable des conditions précaires et inhumaines dans lesquelles le prisonnier se trouve depuis son transfert en septembre 2020, où il continue d'être privé de ses droits les plus élémentaires et légitimes tels que les soins médicaux, les loisirs quotidiens et les communications téléphoniques", d'après la même source. Mohamed Hasanna Ahmed Salem Bourial est incarcéré à la prison Ait Melloul 1, purgeant une peine injuste et arbitraire de 30 ans de prison, après un procès inéquitable dénoncé par plusieurs organisations internationales telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch. Il été emprisonné pour sa participation au campement de Gdeim Izik. Cette affaire remonte au 8 novembre 2010, lorsque les forces marocaines ont démantelé sauvagement le campement de Gdeim Izik, qui comprenait environ 6.500 tentes installées par des Sahraouis un mois plus tôt pour protester contre les mauvaises conditions socio-économiques au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975.