Des centaines d'habitants de la ville de Fnideq dans le nord du Maroc, se sont rassemblés pour le 4e vendredi consécutif devant le siège de la commune pour protester contre la dégradation de la situation économique, ont rapporté des médias locaux. Hommes et femmes, sont sortis exprimer leur colère bravant l'interdiction des autorités locales de tout rassemblement. Lourdement impactés par la fermeture des frontières avec l'enclave espagnole Ceuta, les habitants de Fnideq qui pour la plupart vivent du commerce informel entre les frontières, ont réclamé une nouvelle fois "l'ouverture de la Diwana". Cette nouvelle manifestation intervient alors que les annonces officielles se multiplient pour arrêter la protestation, mais qui ne semblent guère convaincre la population de Fnideq. Celle-ci loin de baisser les bras, continue de manifester son mécontentement et campe sur sa position, clamant la réouverture du passage frontalier fermé depuis plus d'un an, bien avant la pandémie du Covid-19 et la création d'opportunités de travail, selon les mêmes sources. La première manifestation a commencé le vendredi 5 février. Les forces de l'ordre marocaines avaient dispersé un sit-in auquel ont pris part des milliers de citoyens, dénonçant la détérioration des conditions de vie de la population locale et revendiquant "la dignité et le travail". Après de longs mois à attendre une réponse du gouvernement aux appels de détresse, la situation a dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, a-t-on souligné. Ce mouvement de contestation semble s'inscrire dans la durée. Le12 février, plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans la rue à Fnideq pour le deuxième vendredi consécutif. La contestation populaire n'a pas faibli puisque le 19 février dernier, les habitants ont encore investi la rue pour le 3e vendredi consécutif contre la dégradation de la situation économique.