Des milliers de citoyens sont sortis, vendredi, à Fnideq (nord du Maroc) pour protester contre la dégradation de la situation économique revendiquant "la dignité et le travail", contrés dans leur furie par les autorités marocaines qui ont procédé à des arrestations massives. Plusieurs rapports affirment que les habitants de la ville de Fnideq sont sortis dans des manifestations sans précédant pour protester contre les conditions de vie et la crise économique étouffante qui sévit dans le pays. La situation a été exacerbée, selon des rapports locaux, par la décision du Maroc de fermer le passage vers la ville de Ceuta (enclave espagnole). Des vidéos relayés via les réseaux sociaux avaient montré la colère des manifestants, vendredi, dans la ville de Fnideq et le recours des forces de l'ordre marocaines à la violence pour les disperser. -Arrestation d'un nombre de militants- Les autorités marocaines ont arrêté des militants dans les rangs des protestataires dans la ville de Fnideq et dont le nombre demeure inconnu. Le parti de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a dénoncé l'arrestation de Khalil Jebari, membre du Secrétariat provincial du parti à Fnideq, ainsi que la violence faite à Yassine Yakour, vice-secrétaire provincial, alors qu'ils étaient de passage devant le lieu où se tenait le sit-in de protestation. L'USFP a exigé, dans un communiqué, la libération immédiate de Khalil, estimant que cet incident " est synonyme d'une intention affichée des autorités de Fnideq de prendre le parti pour cible et de porter atteinte à l'image de ses militants". Critiquant la méthode des Pouvoirs publics dans le traitement des manifestations pacifiques, le Parti les qualifie de "comportement honteux". "Ce qui s'est passé dissipe nos espérances en un Maroc nouveau dont nous rêvions, mais la nostalgie aux années de braise et de balles demeure dans l'imaginaire et la pensée des autorités", a déploré l'USFP qui a fait part de sa solidarité avec les organisateurs du sit-in de protestation et dont les revendications " sont justes et légitimes, notamment celles portant la garantie de l'accès à l'emploi au profit de milliers citoyens". Des activistes et des militants des droits de l'Homme ont appelé, via divers blogs postés sur les réseaux sociaux, à la libération de tous les détenus arrêtés suite aux protestations, dont le jeune appelé Yassine Razine du Parti Al Adl wal Ihsane.