L'approbation, mercredi, du gouvernement intérimaire en Libye par le Parlement consolide le processus politique amorcé au lendemain de la signature du cessez-le feu le 23 octobre dernier et déblaie le terrain pour les prochaines étapes dont la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain. Après deux jours d'intenses débats, le parlement libyen a approuvé à Syrte l'équipe de Abdelhamid Dbeibah par 121 voix sur les 132 députés présents. Le gouvernement Dbeibah composé de 35 portefeuilles aura la charge de gérer la période de transition jusqu'aux prochaines élections générales, selon les accords politiques signés à Genève en Suisse, sous l'égide de l'ONU. Le nouveau gouvernement prêtera serment lundi à Benghazi (Est), selon la presse locale. La sélection du nouveau gouvernement s'est faite sur la base de six critères, à savoir la compétence, la diversité géographique, la décentralisation, la représentativité féminine, la participation de la jeunesse et la répartition équitable des richesses. Le nouvel exécutif s'attèlera durant cette période à réaliser les objectifs qu'il s'est fixés: préparer les prochaines élections, assurer la souveraineté à travers l'ensemble du territoire libyen, évacuer les mercenaires, améliorer le quotidien des libyens et instaurer la réconciliation nationale. M. Dbeibah s'est engagé, mardi, devant les parlementaires à régler la crise de l'électricité, le manque d'eau et le problème des mercenaires et forces étrangères présents en Libye. La tâche ne sera pas facile mais ne sera pas non plus impossible, s'accordent à dire des observateurs de la scène politique libyenne. La détermination de Abdelhamid Dbeibah à travailler avec tous les libyens en n'excluant aucune région ou compétence est désormais son principal atout, relèvent-ils. D'autre part, la mission du gouvernement intérimaire s'avère possible, compte tenue du soutien dont il bénéficié désormais auprès de la communauté internationale. L'ONU, la Ligue des Etats arabes et de nombreux pays ont exprimé leur disposition à travailler avec le nouvel exécutif notamment en ce qui concerne la préparation des prochaines élections et l'évacuation des mercenaires et forces étrangères présents en Libye. L'ONU a dores et déjà procédé à l'envoi de la première équipe d'observateurs internationaux en Libye pour superviser le cessez-le feu en vigueur.