Un groupe de plus de 270 ONG a exprimé mercredi sa "profonde" inquiétude concernant les violations graves des droits humains perpétrées par le Maroc contre les Sahraouis, appelant la Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme (HCDH) à dépêcher "sans délai" une mission d'observation au Sahara occidental occupé. L'appel des ONG a été lancé à l'occasion d'une mise-à-jour orale à Genève où se tient la 46e session de l'Assemblée générale du Conseil des droits de l'Homme. Les 272 organisations, dont la Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme, ont fait part de leur "profonde préoccupation quant aux violations graves et systématiques des droits de l'Homme et aux infractions au droit international humanitaire commises par le Royaume du Maroc puissance occupante du territoire non autonome du Sahara occidental". Déplorant, le silence persistant observé par le HCDH sur la situation qui prévaut au Sahara occidental, les ONG ont appelé le Haut commissaire des Nations unies, à "envoyer sans délai une mission d'observation au Sahara occidental occupé et à faire un rapport au Conseil des droits de l'Homme lors de sa 47ème session". Les ONG ont, à cette occasion, souligné que "la reprise du conflit armé qui a suivi la rupture du cessez-le-feu de 1991 par le Maroc, a conduit à une répression accrue de la population civile sahraouie, notamment des défenseurs des droits de l'Homme et des journalistes qui tentent de rendre compte des abus commis par les forces d'occupation". Lire aussi: Diplomate sahraouie: l'entêtement du Maroc conduira la région à un dérapage certain Le groupe d'ONG a également exhorté le Haut commissariat à mettre en œuvre les engagements pris par le Bureau lors du Sommet humanitaire mondial, en particulier en condamnant publiquement les violations graves du droit international humanitaire et les violations systématiques des droits de l'homme qui se produisent au Sahara occidental. Enfin, les ONG ont lancé un appel à l'adresse de la Haute-commissaire, Michelle Bachelet afin de "mettre en œuvre un programme de coopération technique et de renforcement des capacités avec le représentant légal du peuple du Sahara occidental, le Front Polisario".