La Coordination marocaine des enseignants contractuels a condamné, dans un communiqué rendu public samedi, l'usage de la violence à l'encontre des enseignants lors des manifestations organisées les 16 et 17 mars courant à Rabat. La Coordination nationale des enseignants contractuels a dénoncé "la répression barbare qu'ont subi les enseignants lors des manifestations", condamnant l'appel en renfort d'un "groupe de voyous" pour perturber les manifestations mais aussi le "harcèlement sexuel" dont ont été victimes plusieurs enseignantes participant aux marches. Le communiqué promet, en outre, des actions sur le terrain et l'intensification de la lutte pour faire aboutir les revendications des enseignants dont principalement "l'intégration de tous les enseignants dans la fonction publique". D'autre part, la coordination considère l'Etat marocain "entièrement responsable de l'assassinat de Abdallah Hajili", enseignant décédé en mai 2019 suite à l'intervention musclée des forces de l'ordre pour disperser des manifestants. Par ailleurs, la Fédération marocaine des fonctionnaires de l'enseignement a appelé à l'organisation d'une grève nationale les 5 et 6 avril prochain pour protester contre la répression subie par les enseignants lors des manifestations. Mercredi dernier, les autorités marocaines ont réprimé, pour la deuxième journée consécutive une manifestation d'enseignants contractuels à Bab El Had dans la capitale Rabat. Des médias locaux ont précisé que les forces de l'ordre étaient intervenues pour disperser les enseignants qui ont commencé à manifester dans la capitale en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au ministère de l'Education. Des sources contactées par les médias marocains ont fait état de plusieurs blessés parmi les enseignants, tandis que d'autres ont été transportés à l'hôpital. Mardi, une autre marche avait été réprimée par les forces de l'ordre à Rabat. A l'appel de leur syndicat, des enseignants se sont rendus dans la capitale où devait être observée une action de protestation, mais des dizaines d'entre eux ont été empêchés de s'y rendre, tandis que d'autres ont été conduits dans des commissariats. Plusieurs blessés parmi les enseignants concernés par cette formule de recrutement ont également été dénombrés.