Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union Africaine (UA), Adeoye Bankole, a appelé l'organisation africaine à "jouer un rôle plus important et plus actif" pour instaurer une paix durable dans le continent. Dans un tweet posté sur son compte au terme de sa rencontre avec le représentant de la République sahraouie à l'UA, Lamine Baali, au siège de l'organisation continentale à Addis Abeba, Adeoye Bankole a précisé qu'ils avaient convenu de "la nécessité d'un règlement pacifique aux conflits et à la sécurité régionale pour faire taire les armes". Le CPS africain a récemment demandé au Maroc et à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de s'engager dans des pourparlers directs et sans conditions préalables, conformément à l'article 4 de l'Acte constitutif de l'UA et aux dispositions pertinentes du Protocole relatif au CPS. Le CPS a souligné la nécessité d'une cessation immédiate des hostilités et d'engager un dialogue, en créant un environnement propice à la conduite de négociations entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc, dans sa déclaration finale adoptée concernant la réunion sur le Sahara occidental tenue le 9 mars dernier, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du point numéro 15 de la décision de la 14e session extraordinaire de l'UA autour du thème "Faire taire les armes". Lire aussi : Le CPS prend une décision favorable au Sahara occidental malgré l'intense lobbying marocain Le Conseil a demandé à la Commission de l'UA de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour la réouverture du Bureau de l'UA à Laayoune au Sahara occidental occupé, afin de permettre à l'Union africaine de réactiver son rôle dans la recherche d'une solution politique à ce conflit de longue date. Le Conseil a décidé que la Troïka de l'UA lance rapidement des contacts avec le Royaume du Maroc et la République sahraouie, l'objectif étant de parvenir à une solution permanente à la crise, appelant à effectuer une visite sur terrain dans les plus brefs délais pour obtenir des informations directes sur la situation et à exhorter le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres à désigner rapidement un nouvel envoyé personnel au Sahara occidental. Il a appelé les trois membres africains du Conseil de Sécurité de l'ONU, à savoir le Kenya, le Niger et la Tunisie à faciliter la coordination entre le CPS de l'UA et le Conseil de sécurité de l'ONU concernant cette question.