L'Union africaine (UA) a demandé au conseil de paix et de sécurité (CPS) d'engager le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de "préparer les conditions d'un nouveau cessez-le-feu", devant aboutir à une solution assurant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination. La décision finale adoptée par le 14e sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, le 6 décembre, sur le thème "Faire taire les armes", demande au CPS d'"apporter les contributions attendues de l'Union africaine en appui aux efforts de l'ONU et conformément aux dispositions pertinentes de son protocole, d'engager les deux parties au conflit, qui sont toutes deux des Etats membres de l'UA, à faire face à la situation actuelle afin de préparer les conditions d'un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution juste et durable du conflit". Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA appellent en outre à la "redynamisation du mécanisme de la Troïka" conformément à la décision 693 (31) (UA/Assemblée). Ils ont par ailleurs exprimé leur "profonde préoccupation face à l'escalade des tensions militaires entre le Royaume du Maroc et la République sahraouie survenue à El-Guerguerat", zone tampon du Sahara occidental entraînant la violation de l'accord de cessez-le-feu de 1991, notamment l'accord militaire n°1, et "la regrettable reprise de la guerre, en conséquence". Insistant sur une solution qui ouvre la voie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA demandent en outre, dans leur décision finale, au Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres de "nommer un nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental", devant contribuer à la reprise du processus politique, à l'arrêt depuis la démission de l'ancien émissaire, l'Allemand Horst Kohler, en mai 2019, pour des raisons de santé. Le 14e sommet extraordinaire de l'UA sur le thème "Faire taire les armes" avait décidé, rappelle-t-on, de réinscrire la question du Sahara occidental dans l'agenda du CPS de l'Union africaine pour donner "nouveau souffle" à ce dossier.