Les enseignants contractuels marocains prévoient l'organisation d'une grève les 28 et 29 avril en plus d'un sit-in prévu en mai prochain pour dénoncer la "nonchalance" de la tutelle à accéder à leurs revendications, ont rapporté des médias locaux. La réaction de la Coordination des enseignants contractuels d'entamer une grève et un sit-in fait suite au "traitement irresponsable et continu par le ministère de l'Education du dossier des professeurs et de l'ignorance de leurs appels incessants afin d'accélérer la solution du problème", a indiqué une source proche du dossier citée par les médias. Les enseignants contestataires "pointent du doigt le retard du ministère de tutelle à l'approche des élections législatives" et rejettent de "façon définitive les récentes déclarations du ministère de l'éducation, au parlement, estimant que leur dossier a été réglé le 21 janvier 2020 et qu'il n'y a nul besoin de faire marche arrière pour retourner à l'étape du dialogue", ajoute la même source. Les enseignants contractuels exigent notamment leur intégration dans le statut de la fonction publique. Dans une tentative de fuite en avant, le ministre de l'Education marocain avait déclaré ne pas pouvoir donner suite à cette revendication. Les enseignants contractuels au Maroc ne cessent de revendiquer leurs droits, notamment en ce qui concerne leur intégration dans la fonction publique. Le 6 avril dernier, la Coordination marocaine des enseignants contractuels avait indiqué que près d'une vingtaine d'enseignants contractuels, dont une femme, ont été arrêtés par la police lors d'une manifestation violemment réprimée, dans la capitale Rabat. Dénonçant les prélèvements sur salaires imposés par le gouvernement pour qu'ils arrêtent leur mouvement de protestation, les contractuels avaient également annoncé une grève de quatre jours à partir du 5 avril.