Plusieurs milliers d'enseignants contractuels marocains ont manifesté mardi et mercredi dans les rues de la capitale Rabat pour réclamer leur droit d'intégration dans les rangs de la fonction publique, dénonçant la décision du ministère de l'Education de fermer les portes du dialogue sur leur revendication, ont rapporté des médias locaux. "Non au démantèlement de l'école publique", "l'intégration ou le blocage", "non à la contractualisation", ont notamment scandé ces enseignants du secteur public, venus de plusieurs villes du pays prendre part à la marche initiée mardi par leur coordination. Portant pour la plupart des blouses blanches, ils ont défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le Parlement, dans le centre de la capitale, mais ils ont été bloqués par les forces de l'ordre au niveau de boulevard Hassan II, ont indiqué des médias marocains. Les enseignants contractuels marocains, déterminés à poursuivre leur mouvement de lutte pour faire valoir leur "droit à l'intégration à la fonction publique", ont marché également mercredi à Rabat en direction du Parlement, pour interpeller les députés sur leur situation de "précarité". Cette manifestation marque la reprise du mouvement de protestation des enseignants contractuels, après une relative accalmie suite à la suspension le 15 avril de la grève observée depuis le mois de mars dernier. La reprise des cours avait été décidée après l'engagement du ministère de l'Education de tenir une réunion de dialogue le 23 avril afin d'aborder la question de l'intégration au sein de la fonction publique. Mais, cette réunion tant attendue par les représentants des enseignants, a été finalement annulée par la tutelle provoquant la colère des professeurs contractuels. La rencontre, qui devait être la deuxième entre les "contractuels" et le ministère depuis le lancement de leur mouvement de grève, a été annulée, a accusé le département de l'Education dans un communiqué, à cause de "certains enseignants grévistes qui n'ont pas honoré leurs engagements", à savoir la reprise des cours avant toute discussion sur les revendications. Face à cette situation, les enseignants contractuels se disent déterminés à poursuivre le mouvement de grève, qui concerne 55.000 personnes recrutés dès 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD), alors que les parents d'élèves craignant quasiment une année blanche. Plus de 300.000 élèves ont pâti des absences des enseignants, a indiqué un bilan officiel.