Unis) - L'organisation américaine, Global Liberty Alliance (GLA), a alerté dans une lettre adressée à la secrétaire d'Etat adjointe par intérim pour le bureau chargé de la démocratie, des droits de l'Homme et du travail, Lisa Peterson, sur les violations et attaques marocaines visant les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental. La secrétaire d'Etat adjointe par intérim, Lisa Peterson, a été destinataire d'une lettre de l'organisation de défense des droits de l'Homme, l'informant qu'"un groupe de défenseurs des droits humains du Sahara occidental avait été brutalement agressé et battu par les forces de sécurité marocaines", selon la missive publiée mardi par l'organisation. GLA a expliqué que cette lettre se veut un moyen pour "demander au Département d'Etat d'insister auprès du gouvernement marocain pour qu'il adhère à ses obligations internationales et respecte les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental". S'appuyant sur des informations fournies par l'Association des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis, l'organisme américain note que le 10 mai 2021, dans la matinée, une unité spéciale des forces marocaines portant des masques a fait irruption dans la maison d'une famille sahraouie. Lors de ce raid matinal, trois jeunes militants sahraouis, dont le président de l'Association des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis, Babouzaid Mohamed Said, Salek Baber, militant sahraoui des droits de l'Homme et ancien prisonnier politique et Khalid Boufraywa, un militant des droits humains sahraoui, ont été battus et conduis illégalement par les forces spéciales marocaines. "Sur la base des informations préliminaires que nous avons fournies par les avocats et défenseurs des droits humains de l'Association sahraouie, illustrées par des photographies, les hommes ont subi de graves blessures physiques et d'autres traumatismes", écrit-on. L'organisation, constate en outre une augmentation des violations des droits de l'Homme contre le peuple du Sahara occidental depuis l'annonce, fin décembre, de la décision unilatérale de l'ex-président des Etats-Unis, Donald Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Par ailleurs, Global Liberty Alliance avec d'autres défenseurs des droits de l'Homme, s'engagent à aider l'Association sahraouie à documenter les violations des droits de l'Homme pour demander des comptes aux auteurs de cette attaque et d'autres. Des copies de la lettre ont été envoyées à M. Joey Hood, Secrétaire d'Etat adjoint par intérim, Bureau des affaires du Proche-Orient, le sénateur Patrick Leahy (Vermont), le sénateur James Inhofe (Oklahoma), le Sénateur Robert Menendez (New Jersey) et le sénateur Christopher Coons (Delaware). La Global Liberty Alliance est une organisation non gouvernementale basée à Alexandria, en Virginie. Fondée en 2016, sa mission est de renforcer l'état de droit, d'autonomiser les défenseurs des droits humains en première ligne des batailles juridiques et politiques et de faire avancer la cause de la justice. Avocats aux Etats-Unis, travaillant avec des avocats et des dirigeants de la société civile dans d'autres pays où l'état de droit est faible ou inexistant. Les membres de l'équipe défendent les personnes dont les droits fondamentaux ont été violés. Dans un rapport qu'il a co-publié récemment avec le fonds de défense de la loi (Legal Defense Fund), GLA a considéré la reconnaissance par Trump, des revendications marocaines illégitimes au Sahara occidental "n'a aucune base légale et peut être légalement annulée par le nouveau président américain". Le rapport intitulé Accords d'Abraham et le Sahara occidental, considère "unilatérale" et "contradictoire avec le Droit international" la proclamation faite par l'ex-président Trump, le 10 décembre dernier en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et l'entité sioniste, alliée des Etats-Unis. "Non seulement cette proclamation contredit 40 ans de politique étrangère américaine (...) elle s'oppose aussi à la législation internationale pour deux raisons: elle viole le concept légal de l'Uti Possidetis (principe de l'intangibilité des frontières) et fait entorse à la décision de la Cour de justice international" relative au statue du Sahara occidental, explique le document.