Les forces d'occupation marocaines ont violemment réprimé des militantes sahraouies à l'intérieur de leur domicile dans les territoires occupés du Sahara occidental, ont rapporté jeudi des médias sahraouis, citant les exemples des militantes, Sultana Khaya et Mina Baali ainsi que la journaliste Salha Butenguiza. En ce qui concerne le cas de la militante sahraouie Sultana Khaya, les forces d'occupation marocaines ont pris d'assaut, mercredi martin, sa maison située dans la ville occupée de Boudjdour, saccageant une grande partie de son domicile. Une vidéo relayée par des médias, montre un groupe de policiers marocains, dont deux en civil aux portes du domicile familial de Sultana Khaya où ils l'ont prise par les jambes et l'ont battu. L'activiste sahraouie a, en outre, souligné dans un enregistrement avoir été victime d'une tentative d'agression sexuelle. Plusieurs unités de la police marocaine ont imposé un siège autour de la maison de Sultana Khaya, à Boudjdour occupée, depuis plusieurs mois, la soumettant ainsi que toute sa famille à des abus physiques et psychologiques afin qu'elles cessent leurs revendications pacifiques pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Mardi, l'activiste sahraouie est sortie pour recevoir des visiteurs et, dans un acte complètement inattendu, elle a été sauvagement attaquée avec des coups de pied, des coups de poing et des pierres, entraînant de graves blessures, selon la même source. La même source a indiqué que les auteurs de cette agression sont Abdelhakim Amer, général de brigade et chef de la division de sécurité de la ville occupée de Boudjdour et son adjoint. Dans un message sur son compte Twitter, Amnesty International, a lancé un appel urgent au gouvernement marocain pour qu'il mette fin à la vague de répression dans les territoires occupés du Sahara occidental, soulignant que la situation pourrait conduire à de graves massacres systématique pendant la fête célébrant la fin du Ramadhan. Par ailleurs, le comité de suivi du siège imposé à la maison de la militante sahraouie, Mina Baali, a annoncé dans une communiqué que les forces d'occupation marocaines, ont exécuté, mercredi à 3 heures du matin, un violent assaut sur la porte arrière du domicile de Hasanna Douihi, où sa femme, Mina Baali et leur plus jeune fils, Saad Douihi, étaient présents. Le rapport explique que le raid a été supervisé par un escadron de la police d'occupation en civil, dirigé par Kaya Ahmed, ainsi que Mohsen Al-Sarghini, Yassin Al-Wafi et Al-Alawi, qui ont agressé physiquement et verbalement Mina Baali et lui ont confisqué le drapeau national et divers équipements et articles de ménage. Dans ce contexte, Mina Baali et son fils de 13 ans sont toujours assignés à résidence et font l'objet d'un blocus policier marocain, privés de communication, empêchés de visites et privés d'électricité à leur domicile pour la cinquième journée consécutive. D'autre part, le comité a indiqué que la journaliste Salha Butenguiza a également été victime de violentes agressions physiques de la part de membres de la police d'occupation marocaine qui lui ont causé des blessures aux mains lors d'une manifestation contre le raid sur le domicile familial et contre la coupure délibérée du courant électrique.