L'ancien Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, l'Algérien Smail Chergui a été honoré par l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) pour sa contribution à la coopération des polices durant son mandat. Smail Chergui a reçu des mains du Secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock, un certificat dans lequel l'organisation lui exprime "sa gratitude pour sa contribution remarquable à la coopération internationale des polices durant son mandat". Au début du mois en cours, le diplomate algérien a été décoré de l'Ordre du Soleil levant, l'une des plus hautes distinctions de l'Etat japonais, pour avoir contribué à renforcer les relations entre le Japon et l'Union africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité. M. Chergui "a joué un rôle central (...) dans le domaine de la paix et de la sécurité, domaine dans lequel le Japon a pleinement coopéré avec les Etats africains", et qui représente "l'un des piliers de sa politique étrangère orientée vers l'Afrique", expliquait un communiqué émanant de la mission japonaise auprès de l'organisation africaine. "L'ambassadeur Chergui a facilité la coopération entre le Japon et l'Afrique dans le domaine de la paix et de la sécurité ( ) Il a pris l'initiative de proposer, de mettre en œuvre et d'évaluer les projets de paix et de sécurité en Afrique auxquels le Japon a participé en finançant le Fonds de la paix de l'UA", a rappelé la même source. L'Ordre du Soleil levant, institué en 1875 par l'Etat japonais, est attribué à des personnalités nationales ou étrangères ayant joué un rôle important dans différents domaines. Deux mois plus tôt, en mars dernier, M. Chergui a reçu les insignes du Commandeur de l'Ordre du Mono de la République togolaise pour les actions menées en faveur de la paix sur le continent africain. Il s'agit de la plus haute distinction au Togo. Un millier de Togolais ont reçu cette distinction, depuis sa création en 1961, en plus de quelques personnalités étrangères. Smail Chergui a entamé sa carrière de diplomate au début des années 1980, en occupant plusieurs postes au ministère des Affaires étrangères. Entre les années 1997 et 2004, il occupe la fonction d'ambassadeur spécial d'Algérie en Ethiopie, en Erythrée et à Djibouti. Il a contribué à la rédaction de l'accord consacrant l'armistice entre l'Ethiopie et l'Erythrée en l'an 2000. Il a également été ambassadeur d'Algérie auprès de l'Union africaine. Il assumera, ensuite cette même fonction à Genève et à Moscou. En octobre 2013, il est élu Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine. Il est réélu à ce même poste en janvier 2017 . Son mandat a touché à sa fin en mars 2021.