La nécessité de construire une véritable économie nationale créatrice de richesses et à caractère social et de sortir du modèle rentier ont été parmi les points développés par les intervenants mercredi, septième jour de la campagne électorale des législatives du 12 juin. Le président du Front national algérien, Moussa Touati, a affirmé à Oum El Bouaghi que son parti militerait pour une "économie forte construite par les bras des Algériens" afin de tourner la page de "l'économie de rente". "La priorité doit être accordée au redressement de l'économie nationale et au soutien à l'économie locale, fondée sur la petite entreprise à caractère familiale", a plaidé M. Touati au cours d'un meeting à Ain Mlila. Le président du FNA a exhorté les candidats de son parti s'ils étaient élus à accorder également la priorité aux secteurs de l'éducation et de la santé. Mardi soir, des représentants de partis politiques ont appelé à réhabiliter l'Assemblée populaire nationale (APN) dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique, par des textes de loi adéquats, et de vecteur des préoccupations des citoyens. Lors d'un meeting animé à Jijel, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a relevé l'impératif pour l'APN de "retrouver son rôle de législateur pour l'avenir du pays et non pour celui de dirigeants". Lire aussi: Législatives: importance de faire des choix "judicieux" pour opérer le changement "De nombreuses missions attendent les futurs députés pour sortir le pays des crises qu'il traverse, à travers la législation et la proposition de véritables programmes économiques", a souligné M. Zitouni, observant que "les missions de député ne consistent pas en l'immunité parlementaire, une bonne rémunération et l'approbation de tout". Le secrétaire général du RND a également mis en avant "l'importance pour l'élu local de recouvrer sa place et jouir de plus de prérogatives" pour être "la locomotive de l'économie nationale". Lors d'une rencontre de proximité à Ain Beida (Oum El Bouaghi), le président de Jil Jadid, Djilali Soufiane, a soutenu que les candidats de sa formation politique "représenteront la volonté populaire" en cas de leur élection et œuvreront à "transmettre les préoccupations du peuple aux responsables du gouvernement et au niveau local tout en s'employant à résoudre leurs problèmes". "Les élus de Jil Jadid continueront à être à l'écoute des préoccupations des citoyens tout au long de l'année à travers l'ouverture de bureaux consacrés à cet effet", a-t-il promis. A Tipasa, le président du Front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, a estimé qu'il n'y aurait pas de solution politique en dehors de la Constitution pour faire face aux défis et dangers qui menacent l'unité et la sécurité du pays. Les législatives du 12 juin sont une "occasion décisive qui requiert la mobilisation de tous et une forte participation, eu égard aux défis et dangers auxquels fait face l'Algérie et qui menacent la sécurité et l'unité nationales", a-t-il fait valoir dans ce cadre. Des représentants de la liste du Front El Moustakbel dans la wilaya de Khenchela ont, pour leur part, exprimé leur conviction, lors d'un meeting dans la commune d'El Hamma, que la nouvelle Algérie "se construit par les actes et non par les discours" Mahdi Lechkheb, candidat sur la même liste, a considéré que "les prochaines élections sont porteuses d'indicateurs prometteurs du recouvrement de la confiance du citoyen et constitueront une opportunité pour choisir des élus compétents qui représenteront toutes les catégories sociales". La candidate Ilhem Boumaâza a plaidé, de son côté, en faveur du changement, précisant que le changement qu'elle revendique en tant que médecin spécialiste sera "celui de la réalité du secteur sanitaire dans la wilaya de Khenchela lequel, a-t-elle dit, est ''loin de répondre aux attentes des patients".