La militante sahraouie des droits de l'Homme, Aminatou Haidar, s'est félicitée mardi de la décision de la Haute Cour d'Espagne qui a rejeté une demande de mise en détention provisoire du président sahraoui, Brahim Ghali, qualifiant cette décision de victoire pour la justice et pour les droits du peuple sahraoui. "Votre victoire, Monsieur le Président, est avant tout une victoire pour la justice et une victoire pour les droits de tout le peuple sahraoui", a écrit la militante sahraouie sur sa page Twitter, louant le courage et la bravoure habituels du peuple sahraoui, qui "a pu vaincre le régime marocain envahisseur, déjouer ses plans et exposer au grand jour les traîtres et les agents" du Maroc. Mardi, la Haute Cour d'Espagne a affirmé qu'il n'y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président sahraoui Brahim Ghali, qui est désormais libre de ses mouvements, précisant que les plaignants n'ont fourni aucune preuve démontrant sa responsabilité dans les crimes présumés objet de la plainte examinée. "Vu les dispositions citées et d'autres d'application générale, il n'y a pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre Monsieur Brahim Ghali", conclut la Cour dans un document consultée par l'APS. Il s'agit d'un camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui, déclenchant, par ailleurs, une crise diplomatique majeure avec l'Espagne qui a accueilli le leader pour l'indépendance du Sahara occidental pour des soins. Motivant sa décision, la Haute Cour explique que le rapport des accusations ne contenait pas des preuves corroborant les propos des témoins et donc ne constituent (les accusations) pas une preuve suffisante pour tenir M. Ghali responsable d'un quelconque délit. Le président sahraoui a décidé, mardi, de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontairement aux questions d'un juge après des plaintes portées contre lui sur instigation des autorités d'occupation marocaine. Brahim Ghali a quitté mercredi l'Espagne afin de poursuivre ses soins complémentaires en Algérie, après son admission dans un hôpital espagnol, son staff médical ayant estimé que son hospitalisation n'étant plus nécessaire, a indiqué l'ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar, jugeant que son état de santé était "en constante amélioration". Le président sahraoui avait été admis, le 18 avril dernier, à l'hôpital San Pedro de Logrono, en Espagne, après avoir contracté le Covid-19.