Trois listes indépendantes en course pour les législatives du 12 juin à Tlemcen mettent l'accent dans leurs programmes électoraux sur la nécessité de réformer le système éducatif national pour construire des générations de jeunes algériens, respectueuses des valeurs nationales et compétentes. Dans son programme électoral, la liste indépendante "Attawassoul" a souligné la nécessité de revoir tous les programmes scolaires par le biais de la création d'un haut Conseil de l'éducation, chargé de l'élaboration des programmes et du contrôle de leur mise en oeuvre, a indiqué à l'APS un candidat de cette liste, Hammou Fatmi. Cette liste préconise également de revoir le mode de formation des cadres du secteur de l'éducation tout en réalisant de nouvelles écoles et infrastructures afin de réduire la pression du nombre, notamment dans les zones populeuses, à l'instar de Boudjlida, Oudjila, Imama (Tlemcen) et dans certains quartiers de Maghnia et Sebdoun, entre autres. Pour sa part, la candidate de la liste indépendante "El Bina Wa Tadjdid", Sayah Latifa a estimé que " les programmes éducatifs actuels ne sont ni au service des élèves ni des enseignants ce qui poussent les parents à faire un effort financier en optant pour des cours particuliers". "Il faudrait, si elle venait à être élue au prochain parlement, veiller à alléger ces programmes scolaires et revoir l'âge de scolarisation à six ans et de supprimer définitivement le préscolaire", a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, cette candidate déplore le manque de moyens au sein des établissements scolaires, "ce qui demande davantage de moyens pédagogiques pour faciliter l'assimilation des cours par les élèves qui ont, en outre, besoin de temps pour pratiquer des activités sportives et récréatives". Le programme électoral de cette liste porte aussi sur la régularisation des personnels exerçant dans le cadre des précontrats, et notamment les enseignants des classes d'alphabétisation. Enfin, la liste indépendante "Takattoul Chabab Tilimsen" axe, dans son programme électoral, sur l'investissement dans le facteur humain considéré comme "moteur de la société". Dans ce sens le candidat de cette liste, Mekkaoui Sidi Mohamed, a indiqué que le meilleur moyen est d'"élaborer des mécanismes pour développer le système éducatif en associant tous les partenaires enseignants, cadres et même les retraités du secteur pour profiter de leurs expériences". Pour ce candidat, l'heure actuelle est aux nouvelles technologies et "nos écoles ne doivent pas rester à la marge de ces technologies pour édifier une société moderne, attachée à ses valeurs avec des visions optimistes pour l'avenir du pays", a-t-il dit. Cette liste prévoit également de revoir à la hausse les salaires des travailleurs du secteur en leur octroyant un statut particulier afin de les motiver et leur permettre de vivre décemment.