Plusieurs formations politiques ont affirmé que les activités de proximité organisées dans le cadre de la campagne pour les législatives du 12 juin offraient aux candidats l'occasion de prendre connaissance des préoccupations des citoyens, et partant d'envisager des solutions ou d'éventuels projets à soumettre à la future Assemblée populaire nationale (APN). La plupart des formations contactées par l'APS ont souligné que le programme national élaboré par les différentes formations politiques et les programmes de développement économique restent préliminaires, en attendant de collecter de plus amples informations et de connaître de près les problèmes dont souffre le citoyen, à la faveur des sorties de terrain et des meetings populaires organisés dans le cadre de la campagne électorale. Le membre du Rassemblement national démocratique (RND), Safi Larbi a indiqué que le programme présenté par son parti intervenait suite à une étape franchie par le pays ayant mené à une crise économique, induite par la dépendance totale à la rente pétrolière. Pour sortir de cette crise, "le député est appelé à exercer pleinement son rôle au parlement, en termes d'accompagnement du gouvernement, en veillant à transmettre les préoccupations du citoyen et à proposer des solutions", a-t-il estimé, soulignant que le programme du RND "est favorable à un saut qualitatif en matière de développement national", en ce sens qu'il tend à "libérer l'économie de la bureaucratie, créer des postes d'emploi, développer l'agriculture et créer des pôles industriels". Il a préconisé, dans ce sens, "d'adapter le règlement intérieur de la future APN avec ses objectifs, en veillant à son application de manière à garantir l'assiduité des députés, en sus de créer des mécanismes de contrôle des absences qui doivent se répercuter sur les salaires et les primes", arguant que l'assiduité "leur permettra de s'acquitter pleinement de leur rôle". Le président du parti Voix du peuple (PVP), Lamine Osmani a affirmé que son parti a présenté lors de la campagne électorale "un discours cohérent en synergie avec la réalité vécu par le citoyen algérien, et a pris connaissance des préoccupations des citoyens des différentes wilayas". M.Osmani a précisé que son parti "a élaboré un programme national basé sur les quotidiens des électeurs et leurs préoccupations pour avancer des propositions, notamment en matière de logement, de santé, de l'éducation et de l'agriculture". De son côté, le président par intérim du Parti de la Liberté et la Justice (PLJ), Djamel Benziadi a fait observer que le Parlement "est une institution nationale tendant à mettre en œuvre les programmes nationaux ayant un impact direct au niveau local", relevant que "les préoccupations locales auront une grande importance dans les élections locales. Le membre du bureau national du Front Justice et Développement (FJD), Ammar Mnouar a plaidé pour un projet politique adoptant des programmes nationaux mais aussi la promulgation de textes législatifs au service des citoyens". Pour M. Mnouar "les citoyens sont parfaitement conscients que les programmes locaux sont proposés par les candidats aux assemblées locales (APW et APC) tandis que la mission principale du Parlement consiste à légiférer, à contrôler les actions du gouvernement et à proposé différents projets de développement".