Les électeurs continuaient d'affluer samedi après-midi aux bureaux de vote dans le Sud du pays pour élire leurs représentants à la Chambre basse du parlement. Cette affluence, bien que disparate, selon les wilayas et leurs habitudes de vote, marque une volonté des électeurs de faire émerger une nouvelle génération de jeunes députés, qu'ils jugent mieux à même de porter leurs préoccupations et de répondre à leurs attentes en matière d'amélioration de leurs conditions de vie et de développement de leurs régions, selon des avis recueillis par les journalistes de l'APS. Parmi ces avis, ceux recueillis dans deux bureaux de vote mitoyens sis au quartier "Chorfa" du jeune B. Ahmed qui vote pour la première fois pour choisir des "profils intègres et jeunes" et de Mme Ahlem qui aspire "au changement vers le mieux et au renforcement de la stabilité du pays". Dans la wilaya de Ghardaïa, où de tradition les gens préfèrent accomplir leur devoir électoral l'après-midi, à l'exception des personnes âgées, généralement matinales, le jeune B. Abdelkader, rencontré au bureau de vote "Ourida Meddad", n'a pas caché sa "fierté" de prendre part à ces élections législatives comme chaque citoyen algérien, "abstraction faite des candidats en lice". Pour Abderrahmane (universitaire), rencontré au quartier Theniet El-Makhzen (au chef lieu de wilaya), "l'émergence d'une nouvelle élite locale compétente est aujourd'hui possible", convaincu que "le renouvellement de l'élite politique est permis d'autant plus que les candidats à ces législatives sont nombreux". Dans la wilaya d'Adrar, le vote se déroule également dans de bonnes conditions avec "l'espoir du changement vers une Algérie nouvelle", nourrie par de nombreux électeurs (trices) rencontrés au bureau de vote "école Aicha Oum El-Mouminine", à l'image de Slimane Akassem dont le bulletin de vote est "une contribution au changement vers cette Algérie nouvelle". Pour sa part, Sahoua Amina vote pour, dit-elle, le "triomphe de l'Algérie" et appelle à une "forte participation à ces législatives qui ont introduit de nouveaux mécanismes consacrant les principes de démocratie". Lire aussi: Législatives: plus de 1,98 million d'électeurs attendus à travers les wilayas du Sud Dans l'extrême Sud-ouest du pays, une forte affluence est relevé au bureau de vote "Bachir El-Ibrahimi" à Tindouf, en présence d'observateurs et de représentants des candidats, où le jeune Mounir Gasmi (22 ans) se dit "rassuré du déroulement de cette élection à laquelle les pouvoirs publics lui ont réunis toutes les garanties d'intégrité et de transparence". Dans la wilaya d'El-Oued, de nombreux bureaux de vote ont connu une affluence relativement timide aux premières heures du vote, avant de commencer à recevoir leurs électeurs par petits groupes. Rencontré au bureau de vote "école Neghmouche Salah Tahar" au chef lieu de wilaya, Laid. Ch, sexagénaire retraité du secteur de l'éducation, a mis l'accent justement sur l'importance de l'opération électorale pour le choix des représentants de la wilaya à l'APN. Il a appelé à "conjuguer les efforts pour construire les institutions de l'Etat". Pour M. Bachir (40 ans), votant à "l'école Mihoubi Belhadj", le vote aujourd'hui "entre dans le cadre de la pérennité de la légitimité des institutions de l'Etat" et vise à donner au pouvoir législatif "les moyens constitutionnels de légiférer pour une répartition équitable des projets de développement". A Laghouat, et au sortir du bureau de vote installé à l'école "Chahid Harrath Abdelkader", Chaib Latroussi, qui dit n'avoir raté aucun rendez-vous électoral depuis plus de 30 ans, affirme accomplir son devoir civique "en toute liberté et transparence pour la construction de l'Algérie sur des fondements démocratiques". Les opérations de vote se déroulent aussi dans des conditions normales dans les autres wilayas dans le Sud du pays, à l'instar de Bordj Badji-Mokhtar, Bechar, El-Meghaier, Illizi et Djanet. Plus de 1,98 millions d'électeurs attendus pour ces législatives Plus de 1,98 millions d'électeurs étaient attendus samedi dans les bureaux de vote disséminés à travers la vingtaine de wilayas du Sud du pays afin d'élire leurs représentants à la future Assemblée populaire nationale (APN). Avec beaucoup d'optimisme, les premiers votants ont dit accomplir ''un devoir civique'' pour élire des représentants ''à même de contribuer véritablement à la prise en charge des préoccupations des citoyens et améliorer leurs conditions de vie''. Toutes les dispositions, au plan humain et matériel, ont été prises pour assurer le bon déroulement de ce scrutin à travers près de 5.000 bureaux de vote, dans le respect du protocole sanitaire de prévention de la propagation du coronavirus. Quelque 390 listes de candidatures, dont 229 listes partisanes, sont en lice dans les wilayas du Sud pour ces législatives. Au moins 120 bureaux itinérants ont été prévus dans le cadre de ce dispositif électoral pour permettre aux populations nomades et ceux des zones éparses et rurales d'accomplir leur devoir électoral. Le vote y avait été avancé réglementairement de 72 heures pour certains de ces bureaux itinérants, notamment dans les wilayas de Tindouf, Ouargla, Illizi et Bechar, et de 48 et 24 heures pour les autres wilayas. Depuis l'ouverture mercredi de ces bureaux itinérants, les électeurs continuent d'affluer pour accomplir leur devoir civique et porter, à travers des élus ''compétents'', l'espoir d'"une bonne prise en charge de leurs préoccupations en matière de développement et d'amélioration des conditions de vie". L'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a affiché jusque-là sa "satisfaction" du déroulement de l'opération électorale qui se tient dans "des conditions normales et dans le strict respect des mesures réglementaires et organisationnelles, dont le protocole sanitaire de prévention de la pandémie du Coronavirus".