Une délégation parlementaire algérienne prend part, depuis mardi, à la 5ème Conférence mondiale des présidents de parlement (5WCSP) organisée par l'Union interparlementaire (UIP) dans la capitale Vienne, sous le slogan " Le leadership parlementaire pour une pluralité plus active, à même de concrétiser la paix et le développement durable des peuples et de la planète", a indiqué mercredi un communiqué du Conseil de la Nation. La même source a indiqué que les participants à cette conférence "ont focalisé sur les priorités qui requièrent la prise de mesures parlementaires urgentes, y compris la réponse mondiale à la pandémie de Coronavirus et post-pandémie, l'état des urgences climatiques, la lutte contre les fausses informations, la participation des jeunes à la vie politique et l'égalité entre les deux sexes". Lors de son intervention, le membre du Conseil de la Nation et membre du bureau de la Commission permanente de paix et de sécurité à l'UIP, Ahmed Kharchi, a affirmé que la période de l'après-pandémie " rétablira la construction des équilibres et la relance de l'opération du développement durable dans le monde entier", ajoutant que " la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) représente une étape importante vers l'avant". Il a souligné, dans ce contexte, que " l'Algérie, comme la majeure partie des Etats africains, ne porte aucune responsabilité historique de l'effet de serre et de l'augmentation de l'émission des gaz qui en résultent". Lors du débat des questions et défis relatifs à la sécurité et à la paix, M. Kharchi a présenté l'approche de l'Algérie qui lie le développement durable à la stabilité et à l'éradication du terrorisme en asséchant des sources, exposant " la poursuite de l'entrave de l'opération de paix au Proche-Orient et la situation instable des suites de la crise libyenne, ainsi que la poursuite de l'occupation au Sahara occidental". Il a appelé, dans ce même contexte, à " poursuivre les efforts de l'édification de la paix dans le cadre du respect de la légalité internationale et du droit des peuples à l'autodétermination, ainsi que du dialogue entre les partenaires, loin de toute logique interventionniste ou paternaliste". Pour sa part, le membre du Conseil de la Nation et membre du Groupe national du Parlement algérien auprès de l'UIP, Mohamed Bouzekri a abordé, "les mesures préventives imposées par l'Algérie dans le cadre d'un état d'urgences sanitaires qui n'est pas en contradiction avec la Constitution", affirmant que " la limitation de certaines libertés dans de telles circonstances, exige une compréhension affichée par les Algériens avec un esprit citoyen élevé, notamment avec les éclaircissements que le Gouvernement a tenus à donner aux citoyens, à travers une mobilisation médiatique et sanitaire globale". "La propagation de l'épidémie de Corona avec cette gravité exige une plus grande souplesse et l'adoption d'une perspective plus globale, loin de tout conflit rigide entre les pouvoirs", a-t-il ajouté avant de relever que " les parlements nationaux doivent activer leurs mécanismes, en vue de créer un équilibre entre les libertés garanties au citoyen et le devoir du Pouvoir exécutif envers la concrétisation de la protection". De son côté, la membre du Conseil de la Nation et membre de la Commission chargée des questions du Proche-Orient à l'UIP, Fouzia Benbadis, a mis en avant " l'importance d'autonomiser la femme et de consolider sa place dans la vie politique, ainsi que la nécessité d'actualiser les mécanismes de cette autonomisation, à travers le renouvellement des moyens d'appui, l'élargissement des droits et la concrétisation de l'égalité entre les deux sexes". La même responsable a passé en revue, à l'occasion, "l'expérience pionnière de l'Algérie en la matière et sa consécration des législations nationales , en vue d'élargir la participation de la femme à la vie politique et au développement socio-économique", estimant que "l'égalité entre les deux sexes est un processus civilisationnel qui ne doit pas s'arrêter sous quelconque circonstance".