L'Algérie pourrait constituer une rampe de lancement pour un pan entier de la jeunesse arabo-africaine en vue d'une prise de conscience majeure et salutaire pour l'avenir de leurs pays respectifs. Inscrite dans le sillage des traditions et principes historiques de l'Algérie, cette action perpétuelle est à même de permettre de déboucher sur de nouvelles valeurs de travail et d'action commune. En tous cas, l'Algérie concourt à une telle situation, en multipliant les actions et les initiatives de toutes sortes, dans le but de rapprocher les peuples et les cultures autour d'un minima consensuel. La tenue, jeudi à Alger, de la conférence sur la jeunesse arabo-africaine, à laquelle ont pris part nombre de pays arabes et africains, a de quoi relancer l'espoir d'une nouvelle alliance juvénile proactive et résolument inscrite dans le sens d'un développement rapide des pays arabes et africains. L'intensité des débats et les interventions des différents participants, dont des représentants d'organisations arabes et africaines diverses, dénotent cette soif de tout un pan de la jeunesse arabo-africaine quant à trouver les instruments indiqués d'une mue radicale, en vue d'élargir cette alliance et de la rendre fructueuse. C'est le cas du président du Conseil de la jeunesse arabo-africaine, Nabil Yahiaoui, qui, évoquant la situation au Soudan, au Yémen, en Libye, au Sahara occidental et en Palestine, a lancé un appel aux instances internationales quant à assumer leurs responsabilités pour mettre fin à ces conflits, conformément aux règles du droit international. Ce dernier a également mis l'accent sur les vertus du dialogue et de la réconciliation, comme instruments de résolution des crises internes dans les pays respectifs, l'expérience algérienne étant instructive et inspirante en la matière. Les différents intervenants, dont le SG du Conseil de la jeunesse arabo-africaine, le Soudanais Houdheifa El-Moutassim, et celui du Tchad, Douksia Senghor, ont versé dans un plaidoyer responsable, considérant la jeunesse comme l'un des principaux catalyseurs en vue d'opérer un changement durable dans la région arabo-africaine. La nécessité d'oeuvrer à rapprocher les jeunes des deux continents et à favoriser une intégration entre eux a été également le sentiment principal de l'intervention du représentant des Jeunes soudanais, Aouadh Hacen. Celui du Sahara occidental, Ali Sidi Mohamed, le représentant de la jeunesse bahreïnie, Mohamed Yahya Al-Balushi ou encore le représentant de la jeunesse yéménite, Houdaifa Hatayef, ont tous abondé dans le sens d'une autonomisation de la jeunesse sur le plan économique et l'union avec la jeunesse mondiale, qui pourrait s'avérer être une force inébranlable, contribuant de manière inéluctable au renforcement de la stabilité des pays et concourant à l'instauration de la paix et du développement durable. Cela est d'autant plus plausible que la question palestinienne a réussi à réveiller la conscience mondiale, à travers une nuée de démarches et d'actions de solidarité et de soutien aux Palestiniens contre le génocide mené par l'entité sioniste.
