Une rencontre d'affaires virtuelle algéro-britannique sur les énergies renouvelables a été organisée jeudi par la compagnie britannique Developing Markets Associates (DMA) et l'ambassade d'Algérie à Londres, en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, et celle de l'Energie et des Mines. L'évènement a été structuré de manière innovante, combinant des sessions physiques dans les ambassades d'Algérie à Londres et britannique à Alger. La rencontre a regroupé des dirigeants d'entreprises britanniques et algériennes du secteur, et des représentants du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables qui ont réaffirmé la détermination de l'Algérie, consciente des menaces que font peser les changements climatiques, à réussir sa transition énergétique. Ainsi, le message de l'ambassadeur d'Algérie à Londres, Abderrahmane Benguerrah, à l'ouverture de la rencontre, a traduit l'ambition du gouvernement de se tourner résolument vers les énergies renouvelables. L'ambassadeur, qui a souligné le bon timing de ce "webinar", à quelques semaines de la COP26, a donné un aperçu des efforts accomplis par l'Algérie pour favoriser le développement des énergies renouvelables et des technologies propres. M. Benguerrah a évoqué, entre autres, l'"ambitieux" programme national de rationalisation des consommations énergétiques dans tous les secteurs tels que l'habitat, les transports et l'industrie, la création de centres de recherches dans le domaine de l'environnement et la mise en place d'un programme national de développement des énergies renouvelables avec l'objectif de produire 15.000 MW d'électricité d'ici 2035. Selon lui, "les ambitions de l'Algérie en matière de transition énergétique pourraient constituer un cadre de coopération avec le Royaume-Uni dont l'expérience et l'expertise des entreprises sont uniques". Le représentant personnel du premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, Lord Risby et l'ambassadrice du Royaume-Uni à Alger, Sharon Wardle, ont, tous deux, salué la volonté de l'Algérie de contribuer à l'effort mondial dans la lutte contre les changements climatiques, exprimant la disponibilité de leur pays à nouer une coopération dans ce domaine, y compris, comme l'a suggéré Lord Risby, l'aide aux institutions et organismes algériens pour bénéficier de fonds destinés aux projets verts. Les travaux de cette rencontre se sont poursuivis par une série d'exposés liés aux énergies renouvelables, dont l'énergie solaire, le biogaz et l'hydrogène vert, présentés respectivement par la directrice des études au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Nihal Mansouri, le responsable à l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de utilisation de l'énergie (APRUE), Tahar Moussaoui, le directeur des nouvelles ressources à Sonatrach, Youcef Khanfar et le directeur de la stratégie à Sonelgaz, Ali Zatout. La rencontre a vu également la participation du président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) Sami Agli, qui a évoqué, dans son intervention, les grandes capacités du pays dans le domaine de l'environnement et appelé les compagnies britanniques à se joindre aux entreprises nationales pour relever, ensemble, les défis de la transition énergétique. Dans le cadre de cet évènement, une séance de présentation de compagnies britanniques intéressées par le marché algérien des énergies renouvelables et une session de rencontres virtuelles entres entreprises britanniques et algériennes ont été organisées.