Le militant des droits de l'homme, Mahrez Lamari, a appelé l'ONU à faire preuve de "détermination" et de "fermeté" pour obliger le Maroc à stopper sa politique d'"arrogance" qui "ne cesse de défier la communauté internationale". "L'ONU doit relever les défis et faire preuve de détermination et de fermeté pour qu'elle oblige le Maroc à stopper sa politique d'arrogance qui ne cesse de défier la communauté internationale et montre aujourd'hui plus que jamais que la monarchie coloniale marocaine se complaît dans le statu quo au Sahara Occidental", a souligné M. Lamari, suite à l'adoption de la résolution 2602 par le Conseil de sécurité portant renouvellement du mandat de la Minurso. Il a affirmé qu'il est "regrettable de constater que le conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 30 octobre 2021 la résolution 2602 portant renouvellement du mandat de la Minurso, résolution nourrissant l'injustice et l'impunité, encourageant le royaume du Maroc à poursuivre sa rébellion contre le droit international et à intensifier les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental". L'ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a précisé que ce vote n'a été possible que "grâce et sur pression et forcing de certains membres influents du Conseil de sécurité dont la France qui se réclame pays des droits de l'homme et qui continue de soutenir la politique coloniale du Maroc au Sahara Occidental et qui pèse de tout son poids pour couvrir le Maroc et encourager son entêtement à fuir la légalité internationale". Il a appelé la France et son gouvernement à "reconsidérer leur position et abandonner leur alignement sur les thèses expansionnistes coloniales du Maroc qu'il maintient au détriment de la légalité internationale". De même, le militant des droits de l'homme a exhorté le Conseil de sécurité à "ne pas compromettre sa crédibilité et altérer son image en encourageant les thèses expansionnistes marocaines". "La charte et doctrine des Nations unies en matière de décolonisation, la résolution 1514 adoptée par l'AG de l'ONU en décembre 1960, le consensus légal plusieurs fois réaffirmé par les instances onusiennes qualifiant et inscrivant et reconnaissant le cas du Sahara Occidental comme question de décolonisation, doivent trouver de toute urgence leur concrétisation par l'application du plan de règlement signé par les deux parties en confit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de sécurité", a-t-il souligné. Il a ajouté que le Conseil de sécurité "doit aussi prendre ses responsabilités en tant qu'organe chargé de la préservation et du maintien de la paix et de la sécurité pour assurer paix, stabilité et développement de tous les pays de la région, dont la République arabe sahraouie démocratique, pays membre fondateur de l'Union africaine". Par ailleurs, M. Lamari a salué "l'endurance du peuple sahraoui qui a forcé le respect de ceux qui ont su apprécier la justesse de sa résistance et reconnaître ses sacrifices dans l'épreuve qui lui est imposée", en ce moment où le peuple algérien célèbre et commémore le 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre-1954. Il a ajouté que l'Algérie continue à "soutenir et défendre ouvertement le droit légitime à l'autodétermination du peuple sahraoui et à soutenir ses moyens de combat qui sont la lutte, le droit à la résistance, la volonté indomptable, la conscience, l'unité et l'homogénéité jusqu'à l'indépendance totale du Sahara Occidental". "Aussi sacrée que fut la Révolution de Novembre-1954 pour le peuple algérien, notre soutien est et sera toujours ferme en faveur des peuples colonisés et sous occupation étrangère comme c'est le cas pour le Sahara Occidental jusqu'à ce qu'il puisse décider en toute liberté et exprimer la souveraineté de sa décision finale", a-t-il soutenu. Il a également indiqué que l'Algérie continuera à assumer ses responsabilités afin que "prévale le règlement dicté par la communauté internationale et consacrant le droit du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination (...)".