Les services externes de l'administration pénitentiaire en charge de la mise en œuvre des programmes de réinsertion des détenus ayant purgé leurs peines ont assuré un accompagnement à plus de 2.070 personnes libérées au cours de l'année en cours, a révélé jeudi à Tipasa le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi. Présidant, en compagnie de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, une cérémonie de remise, à titre symbolique, de micro crédits dans le cadre d'une opération ciblant 800 bénéficiaires, organisée au centre pénitentiaire de Koléa, au profit de quelques détenus ayant purgé leurs peines, M.Tabi a mis l'accent sur "l'importance de la phase post-libération, qui est un indicateur par lequel se mesure la réussite de la réinsertion du détenu". Le suivi des 30 personnes libérées par les services externes de l'administration pénitentiaire a permis l'accueil et l'accompagnement de 6.072 personnes libérées en 2021, a ajouté le ministre, signalant la réinsertion, dans le monde du travail, de plus de 382 personnes libérées et ce, en collaboration avec divers organismes de l'Etat. Les mêmes services ont également enregistré 429 personnes libérées bénéficiaires, au cours des cinq dernières années, du soutien de l'Agence nationale d'appui et de développement à l'entrepreneuriat, en plus de 417 autres bénéficiaires du soutien de la Caisse nationale d'assurance-chômage. A cela s'ajoute la réintégration de 905 personnes libérées dans leurs postes de travail et le recrutement de 473 autres, a faits savoir le ministre. En perspective de leur réinsertion, après avoir purgé leurs peines, l'administration pénitentiaire veille à employer les détenus dans les établissements pénitentiaires. Une démarche considérée comme "un facteur clé pour les réadapter et leur assurer des compétences et des qualifications professionnelles", a souligné M. Tabi. Il a signalé, à ce titre, l'emploi de 2.422 détenus dans des ateliers de production au sein des établissements pénitentiaires qui sont au nombre 144 versés dans la couture, la menuiserie, la plomberie et l'imprimerie, en plus de l'exploitation de parcelles agricoles mitoyennes aux établissements pénitentiaires, outre 26 ateliers au sein d'établissements en milieu ouvert, a-t-il précisé. Concernant la collaboration avec le secteur de la Solidarité nationale, le ministre de la Justice, Garde des sceaux a indiqué qu'un total de 1.925 personnes libérées, dont 67 femmes, a bénéficié de micro-crédit, alors que d'autres détenus, en phase de libération, ont bénéficié de stages de formation sur les étapes de montage d'un micro projets qui leur permettront d'être des membres actifs de la société. Abderrachid Tabi a également salué le rôle de la société civile qui "n'est pas moins important que les efforts déployés par les institutions publiques pour l'intégration des détenus", notant que son département ministériel "œuvre en coordination avec 214 associations, dont 14 associations nationales, à l'instar des Scouts musulmans et l'association Iqraa, pour assurer diverses activités et moyens de soutien à cette catégorie de la société.