Les services externes de l'Administration des prisons chargés de la réinsertion sociale, mis en place il y a une année par le ministère de la Justice ont aidé près de 4000 détenus à se réinsérer dans la société après leur libération, a indiqué mercredi le ministre de la Justice, garde des Sceaux. Le ministre a indiqué, en marge de la cérémonie de remise de diplômes du baccalauréat et du BEM aux lauréats parmi les détenus à l'établissement de rééducation d'El Harrach, que les quatre services externes chargés de la réinsertion des détenus après leur libération sont en contact permanent avec les détenus, notamment ceux titulaires de diplômes à l'effet de les inscrire à l'université, de les aider à trouver des emplois ou à créer de petites entreprises. «Les banques, a-t-il poursuivi, travaillent avec ces services en accordant des crédits pour les nombreuses entreprises créées par des détenus après leur libération.» Il a souligné l'importance du suivi des prisonniers qui ont purgé leur peine, affirmant la responsabilité de ces services dans la réduction du taux de récidive et la réussite de l'opération de réinsertion. M.Belaïz a précisé que son ministère a mis en place toutes les conditions de réussite de la réinsertion, et ce, dès l'admission des détenus dans les établissements pénitentiaires en leur assurant une formation et un enseignement adéquats. Depuis juillet 2008, quatre services externes chargés de la réinsertion ont été créés à Blida, Oran, Ouargla et Sétif sachant que 12 autres sont prévus dans différentes wilayas. Ces services sont à l'écoute des détenus libérés pour les orienter et les accompagner dans le domaine de l'emploi, de l'enseignement, de la formation et autres programmes qui permettent leur réinsertion dans la vie économique et sociale. Selon la loi, ces services sont chargés du suivi des personnes soumises aux différents régimes de réinsertion, notamment ceux bénéficiant de la libération conditionnelle, de la semi-liberté ou de la suspension provisoire de peine. En vertu de cette loi, ces services veillent à ´´la poursuite des programmes de réinsertion sociale pour les détenus après leur libération (...)´´, sachant que les chefs de ces structures sont désignés par le ministre de la Justice et sont aidés par un staff de rééducateurs, de psychologues, d'assistantes sociales et d'éducateurs. Le ministre a mis en garde contre le risque de ´´complexer´´ les détenus libérés car ils ont payé leur dette à la société par une peine privative de liberté, soulignant le rôle de la presse et de la société civile dans ce domaine.