Libérer l'élu de toutes les contraintes entravant une gestion efficace des collectivités locales et investir dans une ressource humaine compétente et intègre, ont été parmi les principaux thèmes abordés par des chefs de parti politique lundi, avant dernier jour de la campagne des élections des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW) du 27 novembre. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji, a affirmé, lors d'un meeting à Aïn Temouchent, que sa formation, "en tant que première force politique au Parlement", œuvrera pour que les codes de la commune et de la wilaya "répondent aux aspirations du peuple". M. Baadji a mis en exergue la nécessaire "solidarité" au niveau des Assemblées populaires communales et de wilaya pour garantir la prise en charge des préoccupations des citoyens et du développement des collectivités locales en coordination avec l'administration. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni a soutenu, à l'occasion d'un un meeting à Tlemcen, que son parti compte, à travers ses élus, "présenter des propositions et des solutions" à plusieurs problèmes qui entravent le développement local. M. Zitouni a estimé que les prérogatives des présidents des Assemblées populaires communales sont "limitées", d'où la nécessité de les "libérer de toutes les restrictions" les empêchant de développer leurs collectivités, plaidant pour une "bonne gouvernance locale grâce à une législation stable et en donnant la parole au peuple par le biais des élus locaux et en faisant appel aux compétences des universités". Le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a souligné, de son côté, que sa formation politique accordait une grande importance à l'investissement dans le capital humain. "Le programme électoral du Front El-Moustakbel focalise sur l'investissement dans le capital humain, en tant que véritable richesse pour l'édification des institutions, ainsi que de l'économie qui ne pourra être forte que par son potentiel humain, cultivé et jouissant d'une parfaite moralité", a-t-il déclaré à Laghouat. Au cours d'un rassemblement à Médéa, le président du mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, a considéré que "le grand défi, qui attend les futures assemblées élues, est de gérer de manière efficace et efficiente le dossier des zones d'ombre et tout mettre en œuvre pour leur élimination". Imputant aux précédentes assemblées élues une partie de la responsabilité de la situation de précarité dans laquelle se trouvent des milliers de villages et hameaux, il a affirmé que "cette situation est le résultat du clientélisme, du favoritisme et de l'opacité dans la gestion des fonds et subventions alloués par l'Etat", d'où, a-t-il insisté, "l'impératif de rompre avec ces pratiques pour sortir ces zones de leur sous-développement". Présidant un meeting dans la même wilaya, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a affiché les ambitions de son parti, déclarant qu'il vise une majorité de sièges au sein des futures Assemblées populaires de wilaya, jugeant "crucial" le contrôle de cette institution, au vu de ces prérogatives. Pour le président du MSP, les élections du 27 novembre constituent une "opportunité pour s'imposer sur l'échiquier local et mettre en œuvre de grands chantiers" à même, a-t-il expliqué, d'enclencher une "véritable dynamique économique". En campagne à Boussaâda (M'sila), le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaibèche, a appelé à "faire échec aux promoteurs de l'abstention" qui tentent de dissuader les citoyens de participer aux élections locales. "Les résidus de la +issaba+ résistent au changement et tentent par divers moyens et manières de faire échouer les prochaines échéances électorales", a-t-il fustigé. Le président du parti El Fadjr El Djadid a plaidé pour le changement par les urnes, réitérant son appel aux citoyens pour une participation en force au scrutin de samedi prochain. La présidente de Tajamou Amel Jazaïr (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a appelé, depuis Aïn Sefra (Nâama), à doter les Assemblées élues de ressources humaines "qualifiées" et de leur octroyer les prérogatives nécessaires dans la gestion à cette institution. Les élus des prochaines Assemblées populaires communales et de wilaya doivent posséder "des capacités scientifiques, un style de gestion moderne, un esprit d'initiative, de communication et une écoute constante des aspirations de la population", afin d'être en mesure de dégager des "mesures concrètes pour régler les problèmes et remédier aux déséquilibres", a-t-elle indiqué.