Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a supervisé jeudi à Alger en compagnie du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, l'ouverture des travaux d'une réunion de coordination entre les deux secteurs visant à cristalliser une "vision stratégique commune" susceptible d'assurer l'harmonie nécessaire au système éducatif national pour qu'il soit le principal pilier dans l'édification de l'Etat. Dans une allocution à l'occasion, M. Benziane a souligné que "l'Etat algérien a fourni l'infrastructure éducative en termes de structures, d'équipements, des staffs éducatifs, pédagogiques et d'encadrement. C'est pourquoi nous sommes appelés à améliorer la qualité de l'enseignement et de la formation, de concevoir le modèle de société à construire, et le citoyen à préparer pour être le principal pilier de la construction de l'Etat, son développement et sa croissance". Dans le même contexte, il a souligné l'importance de telles réunions de concertation et de coordination entre les deux secteurs, qui visent -selon lui- à "cristalliser une vision stratégique commune susceptible d'assurer l'harmonie nécessaire au système éducatif national, et renouveler les mécanismes de concrétisation de cette harmonie de l'enseignement primaire jusqu'à l'université", ajoutant que les deux parties "œuvrent au renforcement de cette coordination en activant la commission intersectorielle". Concernant la coopération entre les deux départements, le ministre a souligné que son secteur "assure la formation des formateurs des trois cycles du primaire au secondaire à travers 11 Ecoles normales supérieures (ENS) dans 10 wilayas, où le nombre des formateurs est d'environ 25.000 répartis sur les trois niveaux d'enseignement et encadrés par plus de 1450 enseignants. La moyenne des diplômés de ces écoles est de 5500 enseignants par an, dans 17 spécialités". "Les efforts sont actuellement centrés sur la manière de trouver des solutions pour la couverture du déficit en matière de formation dans certaines disciplines non assurées par les écoles normales supérieures (ENS) en réponse à la demande croissante", a-t-il souligné. La réunion vise, selon le ministre la concrétisation effective des résultats des rencontres de concertations notamment en ce qui concerne la création de l'Ecole nationale des sourds-muets en plus d'une révision globale des programmes spéciaux, tous cycles confondus, et de l'appellation de certains diplômes délivrés par quelques établissements. Il s'agit également de l'adaptation des programmes d'enseignement au système LMD, outre la finalisation du projet de la convention cadre organisant le déroulement des stages des étudiants des ENS au niveau des établissements éducatifs". "Le ministère ne ménagera aucun effort dans l'accompagnement du ministère de l'Education nationale dans le cadre de la vision commune au services des efforts du gouvernement, en œuvrant, notamment, à l'instauration d'un système national d'éducation et de formation, basé sur la réalisation des objectifs essentiels et la consécration des constantes constitutionnelles", soutient le ministre. De son côté, M. Belabed a affirmé dans son allocution que "la commission intersectorielle siège périodiquement pour examiner toutes les questions concernant les deux secteurs et les domaines dans lesquels se croisent les intérêts des deux départements et ce, dans l'objectif d'examiner les voies susceptibles d'assurer une bonne coordination tout en exposant les solutions idoines aux préoccupations en prévision de la prise de décisions nécessaires". Il a estimé que "la réunion de coordination est un jalon supplémentaire dans la promotion du système éducatif et l'amélioration de sa performance pour que son produit réponde au principe d'équité et d'égalité des chances ainsi que l'amélioration de la qualité de l'encadrement". Evoquant les Ecoles supérieures, le ministre de l'Education nationale a expliqué que l'accès aux postes des grades d'enseignement dans le secteur de l'éducation "se fait selon des conditions et des mécanismes à savoir: le recrutement selon les besoins pédagogiques et la priorité accordée aux diplômés des ENS conformément aux lois en vigueur", faisant état d'un "surplus des diplômés des ENS ces dernières années comparativement aux besoins de recrutement dans le secteur amenant le ministère a coordonné avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour trouver des mécanismes visant à régulariser le nombre des diplômés selon la spécialité et le lieu de leur résidence. Le secteur a recouru à une dérogation pour le recrutement des diplômés des ENS de professeurs de l'Enseignement moyen et d'enseignement secondaire dans des cycles autres que ceux correspondant à leurs diplômes tout en préservant leurs avantages", ce qui a contribué, a dit le ministre, "à absorber nombre important" du surplus des diplômés des ENS.