Les participants à la 45e Conférence de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) ont appelé, samedi, l'ONU et les puissances alliées du Maroc à agir pour mettre fin à la guerre coloniale imposée par le régime marocain au peuple sahraoui. "Le mouvement de solidarité internationale avec le peuple sahraoui et l'Eucoco appellent l'ONU et les puissances alliées du Maroc (Etats-Unis, France, Espagne) à se conformer aux résolutions des Nations unies et au droit international pour mettre fin à la guerre coloniale menée par le Maroc au Sahara occidental", indiquent, dans une déclaration officielle, les participants à cette conférence organisée vendredi et samedi à Las Palmas (Grande Canarie, Espagne). Ils expriment, en outre, leur soutien "au droit inaliénable du peuple sahraoui, à son autodétermination et à la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique". Les signataires de la déclaration ont salué, d'autre part, le verdict prononcé le 29 septembre dernier par le Tribunal de l'Union européenne qui a annulé les accords agricole et de pêche conclus entre l'Union européenne et le Maroc et étendus au territoire sahraoui. La déclaration de la 45e conférence de l'Eucoco a condamné la rupture, en 2020 par le Maroc, du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 dans les territoires sahraouis. Elle considère, dans ce contexte, que l'ONU "a manqué à toutes les obligations pour éviter" la nouvelle situation de guerre qui oppose le Front Polisario au régime marocain et a tout particulièrement critiqué l'attitude du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la situation dans les territoires occupés. "En taisant les violations systématiques, généralisées et graves du Droit international humanitaire, et des Droits de l'Homme commises par la puissance occupante et en bloquant toute visite par un quelconque mécanisme indépendant et crédible, le Conseil de sécurité des Nations unies ne contribue pas au maintien de la paix et de la sécurité au Maghreb et au développement des relations amicales entre les nations", soutient la déclaration. "En refusant de remplir ses obligations, le Conseil de sécurité de l'ONU a manqué une occasion précieuse d'apporter la paix et la justice au territoire (sahraoui) et à son peuple et de donner au nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU les moyens de trouver une solution à la question du Sahara occidental, en accord avec les normes pertinentes du droit international et en conformité avec le mandat principal de la Minurso, l'organisation d'un référendum libre et démocratique pour l'autodétermination du peuple sahraoui".