Le Groupe parlementaire d'amitié et de fraternité "Algérie-Sahara occidental" a été installé, jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN), dans l'objectif de renforcer les échanges parlementaires entre les deux pays et dans la continuité du soutien algérien à la cause sahraouie en vue de permettre aux Sahraouis d'exercer leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance. La cérémonie d'installation s'est déroulée en présence du président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'APN, Mohamed Hani et de l'ambassadeur de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, la présidence du Groupe étant confiée au député Miloud Tessouh pour le Groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN). Dans une allocution à l'occasion, M. Mohamed Hani a estimé cette étape qui se veut "un nouvel acquis qui s'ajoute à l'actif des relations distinguées entre les deux pays, s'inscrit également dans le cadre du soutien inconditionnel à la cause sahraouie". Un soutien, ajoute M. Hani, qui se poursuit depuis le déclenchement de la lutte des Sahraouis en vue de l'obtention de leur indépendance et découle de la conviction de l'Algérie que le droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance est un droit naturel et ne peut être contourné sous quelconque circonstance ou justificatif que ce soit. Pour M. Hani, les députés de l'APN sont "convaincus que le Groupe installé, jeudi, est bien différent des autres groupes parlementaires d'amitié installés à ce jour, de même que pour la cause palestinienne, en ce sens qu'elle dépasse le cadre de simple groupe parlementaire, mais se veut le renouvellement de l'engagement ferme de l'Algérie vis-à-vis du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". Il s'agit aussi d'un "nouveau jalon qui vient s'ajouter à l'édifice de la coopération parlementaire entre l'APN et le Parlement sahraoui et un cadre de coordination qui donne à la diplomatie parlementaire davantage de poids en faveur de la question du Sahara Occidental, et ce pour en faire un espace efficace afin de plaider pour cette cause dans tous les fora". Ce groupe œuvrera à "la sensibilisation de la communauté internationale pour assumer ses responsabilités historiques face à la persistance de l'occupation marocaine qui fait fi de la légalité internationale et à ses manœuvres d'imposer le fait accompli et de se soustraire à ses obligations". S'exprimant à cette occasion, l'ambassadeur de la RASD a salué l'installation de ce groupe qui vient mettre en avant "la fraternité et l'alliance réelle entre les révolutions algérienne et saharienne, ainsi que la lutte des deux peuples pour la liberté et la souveraineté des peuples et contre le colonialisme et toutes les formes de tyrannie". Lire aussi: Sahara occidental: la position "ferme et de principe" de l'Algérie saluée Le diplomate sahraoui a également souligné que "les positions fermes et l'adoption de la défense des nobles valeurs humaines pour garantir la stabilité, la sécurité et la dignité de tous les peuples du continent africain ou du monde, ont fait de l'Algérie la Mecque des révolutionnaires et des hommes libres". "L'Algérie nouvelle réaffirme toujours son attachement à ses positions de principe en faveur de la libération des peuples, en témoigne ses récents efforts diplomatiques qui ont été couronnés par la suspension de l'octroi du statut d'observateur au sein de l'UA à l'entité sioniste", a-t-il ajouté. Pour sa part, le président du Groupe parlementaire, Miloud Tessouh a indiqué que l'inaction de l'ONU tout au long de ces dernières décennies a encouragé l'occupant marocain à poursuivre son occupation illégale des territoires sahraouis. Il a également exprimé le souhait de l'Algérie de voir les efforts du SG de l'ONU, Antonio Gueterres et de son envoyé personnel, Staffan De Mistura aboutir à une reprise véritable du processus de règlement. De son côté, le conseiller du ministre des Affaires étrangères, Khelfi Abdennour a rappelé la politique de l'Algérie qui repose depuis son indépendance sur son engagement permanent envers les causes justes de libération dans le monde, et ce partant des principes de la Révolution du 1er novembre. L'Algérie défend sur cette base la cause sahraouie, classée auprès de l'ONU comme une question de décolonisation et classée depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes, a-t-il ajouté.