Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi a affirmé, jeudi à Alger, que l'opération de régularisation de la situation des diplômés chargés de l'Imamat "se poursuit" et les postulants remplissant les conditions seront progressivement recrutés au poste d'Imam. Lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre a souligné que "la régularisation de la situation des diplômés universitaires chargés de l'Imamat se poursuit et les postulants remplissant les conditions seront progressivement recrutés au poste d'Imam". Répondant à une question sur la non permanisation d'une dizaine d'imams bénévoles après près de 10 ans de pratique dans l'Imamat, M. Belmehdi a indiqué que "l'opération d'insertion se poursuit et nous œuvrerons à aplanir les difficultés, à condition de remplir les conditions d'accès à ce poste sensible". Le ministre a rappelé l'opération exceptionnelle d'insertion des imams contractuels en 2017 qui avait permis l'insertion de 1.260 imams sur 1.369, le reste des candidats n'ayant pas rempli les conditions requises. Le ministre a annoncé "l'insertion prochaine de 500 imams dans le secteur", notant que "les 1.000 postes vacants disponibles dans le cadre de l'insertion professionnelle dans le secteur concerneront les autres fonctions". "Le Gouvernement et le ministère œuvrent aujourd'hui à améliorer les conditions de travail de l'Imam et à concourir au développement du secteur, compte tenu de la lourde mission dont ce dernier est investi, le plaçant au premier rang en toutes circonstances". A une question sur les transferts des imams, M. Belmehdi a fait savoir que cela "dépend de la disponibilité du poste budgétaire et du classement du candidat admis et du diplômé de l'institut de formation", ajoutant que "le transfert des fonctionnaires est régi par les dispositions de l'ordonnance N 06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la Fonction publique". "Le transfert des imams dans leurs wilayas d'origine est soumis à des conditions et ne peut se faire sans approbation de l'administration d'accueil et l'administration de provenance", a-t-il précisé, indiquant que les demandes de transfert "sont étudiées au cas par cas au niveau local, en prenant en compte la situation sociale et familiale de l'imam". S'agissant du Centre culturel islamique de Sétif qui n'a pas encore ouvert ses portes et qui a coûté au Trésor public des sommes colossales, le ministre a fait savoir que "ce dossier a été soumis à la justice pour dépassements", ajoutant que "cet édifice sera pris en charge une fois que la justice tranchera dans cette affaire". Par ailleurs, il a réaffirmé que "les mosquées sont ouvertes aux femmes dans plusieurs wilayas du pays, après une fermeture des salles de prière pour femme en raison de la pandémie du coronavirus", indiquant que "les procédures partielles en vigueur seront levées dès la maitrise définitive de la pandémie".