« Aujourd'hui, il y a une sélection rigoureuse pour postuler à la fonction d'imam », a affirmé le ministre des Affaires religieuses, précisant que « la formation se fera sur la base du niveau du candidat et de sa capacité à réciter le Coran ». Par ailleurs, il a annoncé l'ouverture, à partir de l'année prochaine, du LMD en imamat (prédication). L'objectif, dira le ministre, est de former des hommes de culte pour servir l'Islam et les citoyens. Il a indiqué, à cet effet, qu'« une convention sera signée prochainement avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour une licence professionnelle en imamat ». Ces futurs diplômés seront ensuite appelés à officier au niveau des mosquées. Selon Mohamed Aïssa, « 50% des candidats qui suivent une formation dans les 12 instituts qui se trouvent à l'échelle nationale, bénéficieront de trois années supplémentaires de formation pour être affectés dans les lieux de culte. Les enseignants du Coran, quant à eux, bénéficieront de deux années de formation pour officier dans les zaouias et les écoles coraniques. D'autres candidats suivront une année de formation pour devenir muezzins ». Le ministre a rappelé que ces nouvelles formations sont exigées par la loi fondamentale de la Fonction publique. De son côté, le directeur de la formation et de la mise à niveau au ministère, Sid Ali Daâs, a fait savoir que « sur les 121 candidats qui se sont présentés à ce concours d'entrée à l'Institut de formation d'imamat, 76 ont été retenus ». Après sélection, 60 d'entre eux accèderont à la formation, sur la base de critères rigoureux, au stage d'imam. A l'échelle nationale, ce sont pas moins de 4.000 candidats qui se sont présentés à ce concours pour 1.150 postes. Il a soutenu que la condition sine qua non pour prétendre au poste d'imam est la capacité à réciter le Coran par cœur. A une question relative au manque d'encadrement et de places pédagogiques dans les instituts relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a relevé que « 500 postes budgétaires seront ouverts en 2015 en plus du projet de six instituts de formation spécialisée des imams en cours de réalisation ou inscrits dans les projets par les walis ». Evoquant les contraintes vécues par les hadjis lors du pèlerinage aux Lieux-Saints de l'Islam, le ministre a fait savoir qu'au retour des derniers prévu le 30 octobre, un rapport sera établi par la mission du hadj pour évaluer la situation. « Ce rapport sera soumis au conseil interministériel qui sera présidé par le Premier ministre. Des sanctions à l'encontre des personnes ayant failli à leur mission d'encadrement ou de prise en charge correcte des hadjis seront alors prises », a-t-il affirmé.