Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a affirmé, jeudi à Alger, que l'Etat œuvrait "d'arrache pied" à parachever l'opération d'insertion des bénéficiaires dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) et d'insertion sociale des jeunes diplômés (PID), au plus tard à l'entame de 2023". En réponse à une question du député à l'Assemblée populaire nationale (APN), Massinissa Ouari, sur l'opération d'insertion des affiliés au DAIP et au PID, lors d'une plénière consacrée aux questions orales, le ministre a précisé que l'Etat "a alloué les affectations financières nécessaires pour l'insertion des affiliés au dispositif relevant des instances et administrations publiques et œuvre d'arrache pied à achever cette opération durant l'année 2022-2023". Relevant qu'il a été procédé "jusqu'au 13 janvier 2022, à l'insertion de 140.795 sur un total de 346.088 concernés par cette opération, soit plus de 40%", M. Cherfa a ajouté que l'opération se poursuit en coordination avec toutes les instances concernées en vue d'insérer définitivement les bénéficiaires. Rappelant la rencontre organisée par le ministère le 8 janvier dernier, le ministre a indiqué avoir "donné des instructions fermes aux directeurs d'emploi des wilayas pour suivre ce dossier jusqu'à l'insertion définitive de tous les affiliés au dispositif dans les meilleurs délais, en mobilisant tous les moyens matériels et humains". Par soucis de finaliser l'opération, poursuit le ministre, "il a été procédé à l'élaboration d'un projet de décret exécutif qui permet de prolonger les délais légaux pour l'opération d'insertion de deux année (2), soit jusqu'en 2023, d'autant que l'insertion totale touchera les concernés de manière progressive et conformément aux délais fixés". A la même occasion, le ministre a indiqué que l'opération d'insertion concerne "les affiliés au dispositif d'insertion professionnelle et sociale des diplômés au niveau des instances et administrations publics et du secteur économique public", ajoutant qu'il était prévu que l'opération se fasse sur des étapes, et ce, à partir du 1e novembre 2019, selon un calendrier dont la concrétisation s'étale sur trois ans. Le ministre a en outre imputé le retard de la concrétisation de ce calendrier, notamment, à l'impact de la situation sanitaire induite par la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné, a-t-il dit, "un grand recul dans l'opération d'intégration" et à "la non-disponibilité de postes budgétaires suffisants, en vue de prendre en charge les bénéficiaires de cette opération". Répondant à une question du député Abdenacer Ardjoun sur les offres de travail au niveau des wilayas du Sud du pays, le ministre a affirmé que "les efforts abondent actuellement, avec la conjugaison des efforts de tous les secteurs concernés, dans l'encadrement du marché d'emploi dans ces wilayas, en vue d'assurer davantage de gouvernance et une transparence dans sa gestion à travers la numérisation". Pour conférer davantage de transparence à la gestion des offres de travail et aux installations au niveau des wilayas du Sud, M. Chorfa a indiqué que le secteur entend inclure des procédures en coordination et en concertation avec les autres secteurs, qui permettent de " mettre en place un dispositif de prise en charge des offres de travail qui n'ont pas été satisfaites au niveau de l'une des wilayas du Sud". Dans le but de moderniser les prestations fournies par le service public de l'emploi, le ministre a affirmé la conclusion de conventions de partenariat avec tous les opérateurs de la téléphonie mobile pour informer les demandeurs d'emploi des offres déposées, via message texto/SMS, l'objectif étant de conférer davantage de transparence au niveau local et de renforcer le rôle du contrôle par les services de l'inspection de wilaya pour veiller régulièrement à l'application des procédures législatives et réglementaires en vigueur en termes recrutement de travailleurs et de contrôle de l'emploi. Répondant à la question du député, Rachid Cherchar sur l'absence de bureaux de l'Agence locale de l'emploi dans les daïras de Gdyel et Boutlélis (W. Oran), le ministre a souligné que l'Agence nationale de l'emploi en tant que service public chargé de la mission de médiation dans le marché de l'emploi entre employeurs et demandeurs d'emploi, et ce par le biais de structures publiques locales, dont l'ouverture exige certaines conditions, notamment l'importance et le volume de l'activité locale et le nombre de demandes d'emploi enregistrées au niveau des agences territorialement compétentes, en sus de la coordination et de la concertation avec les autorités locales autour de cette question. Dans ce contexte, M. Cherfa a souligné que la wilaya d'Oran comptait 9 annexes locales de l'emploi ayant enregistré 52040 demandes d'emploi jusqu'à la fin 2021, mettant en avant la place occupé par la wilaya d'Oran dans l'économie nationale, en représentant l'un des pôles de la relance économique et une source de création de richesses, de nouveaux postes d'emploi et d'attractivité de l'activité économique. A cet effet, le ministre a affirmé la programmation de l'ouverture d'un bureau d'emploi au niveau de la commune de Gdyel durant l'année en cours, en coordination avec les autorités locales.