Le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj a reçu, lundi au siège de la Cour, le coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, Alejandro Alvarez qui lui a rendu une visite de courtoisie. Les deux responsables ont passé en revue "l'état des relations entre l'Algérie et l'ONU et les voies et moyens susceptibles de les renforcer dans tous les domaines notamment la justice constitutionnelle", saluant "la profondeur de ces relations et leur caractère privilégié", a indiqué un communiqué de la Cour constitutionnelle. Le président de la Cour constitutionnelle a affirmé que "les réformes profondes que connait l'Algérie visent à consacrer l'Etat de droit dans notre pays et préserver et défendre les droits de l'homme", citant à ce propos les nouveautés apportées par la nouvelle Constitution en matière de droits de l'homme prévoyant dans son préambule que "le peuple algérien exprime son attachement aux droits de l'homme tels qu'ils sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et les traités internationaux ratifiés par l'Algérie", note la même source. M. Belhadj a réitéré "le soutien absolu de l'Algérie aux causes justes et au droit des peuples à l'autodétermination ainsi que son engagement au principe de non ingérence dans les affaires internes des Etats, ce qui cadre avec son passé militant et diplomatique et avec les principes des Nations Unies". Concernant la question du Sahara occidental, le président de la Cour constitutionnelle a formé le vœu de "voir la MINURSO jouir de larges prérogatives et jouer un rôle majeur notamment la préservation des droits de l'homme qui sont violés quotidiennement". Le Président de la Cour constitutionnelle s'est dit heureux "des résultats satisfaisants réalisés durant la première phase de la mise en œuvre de l'accord de coopération conclu pour trois ans en 2018 entre l'ancien Conseil constitutionnel et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour la mise en œuvre du projet de Constitution et de citoyenneté, s'inscrivant dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) 2030". Il a rappelé que la Cour constitutionnelle "œuvre actuellement au lancement de la deuxième phase du projet, à condition que la nouvelle phase soit conforme aux réformes constitutionnelles profondes qu'a connues notre pays ainsi qu'aux prérogatives de la Cour constitutionnelle". Pour sa part, le Coordonnateur résident du système des Nations Unies en Algérie a salué le niveau de coopération et de coordination entre les instances officielles algériennes et le système des Nations Unies, estimant que l'Algérie constituait "un acteur important au niveau régional et international, notamment en ce qui concerne la défense des droits des peuples et du droit international". Il a également salué le soutien "constant" de l'Algérie aux causes justes ainsi que son accueil des réfugiés, se félicitant, en outre, des "développements institutionnels que connaît le pays et de l'appui du système des Nations Unies en Algérie à ces changements. Il a également affiché la disponibilité de son instance à œuvrer avec la Cour constitutionnelle à la faveur d'une convention de coopération, en cours d'élaboration qui sera liée au PNUD. A l'issue de cette rencontre, les deux parties ont "réitéré leur volonté d'œuvrer à intensifier les efforts pour continuer de renforcer les relations de coopération et à échanger les connaissances et les expériences entre l'Algérie et le système des Nations Unies en Algérie dans divers domaines, notamment en matière de justice constitutionnelle".