Les participants au Forum de la Mémoire sur l'apport de la région du Tassili N'Ajjer à la résistance populaire et à la Guerre de libération, ont mis en avant, mercredi, le rôle de cette région qui se veut un "symbole de lutte et de résistance face au colonialisme français abject". A cet égard, le professeur d'histoire Mohamed Lahcen Zeghidi, a souligné, dans son intervention lors du forum organisé par l'Association Mechaal Echahid en coordination avec le journal El-Moudjahid, parallèlement à la célébration de l'anniversaire de la fête de la Victoire (19 mars), "l'importance géostratégique de la région du Tassili N'Ajjar pour la Résistance populaire et la guerre de libération". Il a ajouté que la région, "à l'instar des autres régions du pays, a connu une résistance farouche contre l'occupant français, confronté aux habitants de la région (les Touareg), connus pour leur attachement à leur terre et leur rejet du colonialisme", soulignant que les deux dirigeants, Amoud ben El-Mokhtar et Cheikh Ibrahim ben Bakda, "ont mené les plus grandes batailles qui ont fait avorter les plans français de séparation du sud de l'Algérie, et qui se sont poursuivies jusqu'à l'occupation française de Djanet en 1920". M.Zeghidi a souligné que Cheikh Ibrahim ben Bakda "est revenu pour poursuivre la lutte contre le l'occupant en 1955 après le déclenchement de la Guerre de libération, où il a rencontré l'un des dirigeants de la Révolution, Ahmed ben Bella, auxquel il a exprimé sa disponibilité à prendre part à la Révolution. Il devient responsable du Front de libération nationale dans la région du Tassili N'Ajjer et maintient son poste jusqu'à l'indépendance". Dans le même contexte, il a rappelé d'autres personnalités du Grand Sahara d'Algérie, "qui ont eu un rôle important pendant la révolution et après l'indépendance et ont contribué à la préservation de l'unité de l'Algérie et à la cohésion de ses enfants, à l'instar de Brahim Ghouma, Hadj Moussa Akhamouk et Mahamed Guemama", appelant les hautes autorités à "baptiser les rues d'Algérie de leurs noms afin que les générations futures se souviennent de leurs sacrifices pour le pays". Pour sa part, le fils du chahid Ibrahim Amara, originaire de Ghardaïa, tombé au champs d'honneur à Illizi, a évoqué "la profondeur de la résistance dans le sud avant et après la guerre de libération et la cohésion qui a prévalu parmi les enfants de la même patrie et s'est traduite par la lutte armée contre l'occupant français", appelant à "suivre l'exemple de nos prédécesseurs et à préserver l'unité nationale".