La délégation marocaine au Comité Al-Qods, qu'elle préside, tente de se soustraire à sa responsabilité envers Al-Qods, et de la situation dramatique qui prévaut à Al-Aqsa ainsi que d'entraver les efforts du Groupe arabe. Lors des délibérations du Groupe arabe des Représentants Permanents auprès de l'ONU à New York, l'Ambassadeur d'Algérie, Nadir Larbaoui, avait confirmé, que la situation dramatique en Palestine, notamment à Al-Qods Al-Sharif, n'est plus compatible avec l'expression de formules de courtoisie à l'adresse du Comité Al-Qods présidé par le roi du Maroc. Il a rappelé que le Comité Al-Qods, créé sous l'égide de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ne s'est réuni qu'à deux reprises seulement au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014, soulignant qu'il était plus approprié d'inviter ce Comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée, à savoir la défense des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif. Au cours de ces délibérations, et après avoir consulté la délégation omanaise, l'actuelle présidente du Groupe arabe, et le représentant de la Palestine, et conformément au souhait du Groupe, et après avoir accepté d'ajouter un paragraphe de la délégation égyptienne, une version amendée du projet a été approuvée et présentée sous sa forme finale. Cependant, la délégation marocaine, sans surprise et fidèle à son modus operandi et ses tentatives théâtrales visant à fuir ses responsabilités réelles vis-à-vis des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif, s'est opposée au texte de compromis et a critiqué la proposition de la délégation algérienne, en privant ainsi le Groupe arabe de s'exprimer d'une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d'occupation israélienne à l'égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek. Cette manœuvre marocaine a soulevé une question sur l'intention malveillante de ce pays, et sur cette attitude surprenante d'un pays qui préside le Comité Al-Qods, censé défendre la juste cause palestinienne et Al-Qods Al-Sharif, et pas l'inverse, et il est tout à fait légitime de s'interroger sur les réelles motivations du Maroc. Car il n'est pas raisonnable de s'opposer à l'invitation du Comité d'Al-Qods à une réunion pour la défense d'Al-Aqsa, d'Al-Qods et de la Palestine, à moins qu'il n'y ait une intention préméditée visant à empêcher le Groupe Arabe de rendre publique une déclaration condamnant les pratiques et les violations de l'entité sioniste à Al-Aqsa, Al-Qods et en Palestine dans son ensemble, ce qui n'est pas pour déplaire à l'occupant israélien.