Le syndicat de la Fédération nationale de l'éducation au Maroc a annoncé l'organisation d'une manifestation le 1er mai prochain pour exiger une augmentation des salaires des travailleurs de l'éducation ainsi qu'une réduction de l'impôt. Dans un communiqué, le syndicat a souligné la nécessité de "régler les problèmes en suspens, d'intégrer tous les employés sous contrat imposé dans la fonction publique, arrêter toutes les poursuites judiciaires et promulguer un statut pour les employés de l'éducation nationale dans le cadre de la fonction publique". Le syndicat a qualifié dans son communiqué le gouvernement Akhannouch de "gouvernement patronat" (les propriétaires d'entreprises), soulignant que cette manifestation à laquelle la classe ouvrière marocaine, ainsi que les travailleurs de l'éducation et les salariés en général ont été appelés à y participer, coïncide avec la commémoration de la journée internationale du travail. Il a dénoncé les augmentations vertigineuses des prix de toutes les denrées alimentaires, ajoutant que le "gouvernement patronat" étudiait "des tentatives de faire passer ses projets régressifs" comme le démantèlement de la fonction publique, la généralisation de la contractualisation, la privatisation des secteurs sociaux, la modification du Code du travail pour une exploitation scandaleuse. Il a, dans ce sens, appelé à améliorer la situation matérielle en augmentant les salaires et les pensions, et l'allègement de la dette fiscale, en réduisant l'impôt sur le revenu et l'augmentation de la valeur du point indiciaire. Le syndicat n'a pas non plus manqué d'exiger ce qu'il a appelé "la suppression de toutes les formes de travail forcé et de vulnérabilité", invitant "tous les syndicats nationaux de la Fédération nationale de l'éducation, les branches locales et régionales et tous les militants à une mobilisation globale pour le succès de la Journée internationale du travail".