Le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil a affirmé, lundi à Alger, le souci de l'Algérie d'accélérer le processus de transition numérique dans divers domaines, soulignant qu'il s'git d'"une nécessité impérieuse" pour réaliser la croissance socioéconomique. Intervenant lors de la séance de travail conjointe entre le ministère et le Bureau des Nations Unies en Algérie, sur "les défis et perspectives de la transition numérique en Algérie", en présence du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Algérie, Alejandro Alvarez, M. Cherhabil a indiqué que son secteur œuvrait à accélérer le processus de transition numérique dans le pays pour contribuer au développement socioéconomique et à la compétitivité des affaires, en renforçant la coopération et la concertation avec les différents intervenants du domaine numérique. Dans ce cadre, le ministre a indiqué que "la souveraineté numérique à travers la transition numérique sera consacrée par des cadres nationaux", précisant que son département ministériel avait élaboré "une feuille de route pour accélérer la numérisation et la modernisation de l'administration et des services publics, numériser l'économie nationale et vulgariser les valeurs de citoyenneté numérique." Il a également souligné que la coopération avec les organisations internationales constituait une "opportunité" pour l'Algérie de mettre en œuvre et d'enrichir la feuille de route mise en place par le ministère, relevant que le système des Nations Unies disposait d'atouts qu'il est possible de mettre à la disposition de la numérisation en Algérie. Le ministre a souligné que la coopération avec le Bureau des Nations-Unies permettait également d'étudier les points de force et de faiblesse et revoir le cadre légal, réglementaire et logistique, qui sont des "mesures" à même d'accélérer le processus de transition numérique en Algérie. En réponse à une question sur la 6e opération de recensement de la population, le ministre a fait état du lancement prochain de l'opération", affirmant qu'elle devrait être lancée "dans les prochains mois". Il a souligné que le ministère œuvrait en coordination avec l'Office national des statistiques (ONS) et le ministère de l'Intérieur en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour le Logement afin de garantir le succès de cette opération. Pour sa part, le Coordonnateur résident des Nations Unies en Algérie, Alejandro Alvarez, a soutenu que la numérisation constituait un "facteur fondamental et important" pour la réalisation du développement durable dans tous les domaines, soulignant l'importance de l'introduire dans le secteur des services et de l'administration afin d'accélérer les différentes opérations, gagner du temps et améliorer le service public et le cadre de vie des citoyens. Soulignant le rôle de la pandémie de covid-19 pour mettre la lumière sur l'importance de la numérisation dans les différents domaines, M. Alvarez a fait savoir que les technologies numériques avaient entraîné "de profonds changements et contribué à renforcer les relations internationales en termes d'échanges et de transactions commerciales et de transfert technologique et scientifique". Lors de cette rencontre, les éléments de la stratégie nationale sur la transition numérique ont été mis en exergue, laquelle repose principalement sur la généralisation de l'utilisation des technologies modernes de l'information et de la communication dans le secteur des services et du commerce, car constituant deux axes principaux pour la numérisation de l'économie nationale. Cette stratégie repose également sur l'intensification de la concertation avec les acteurs dans le domaine du numérique, les experts, les universités, les institutions et les différents organismes, et ce, afin d'assurer une transition numérique efficace. Le débat a également été ouvert aux participants à cette rencontre, notamment des acteurs dans domaine du numérique, des ingénieurs et des directeurs du secteur du numérique et des statistiques, ainsi que des représentants du bureau des Nations Unies en Algérie, et ce, pour faire part de leurs différentes préoccupations concernant l'opération de transition numérique et ses retombées sur les plans économique et social.