L'assassinat vendredi de l'ancien Premier ministre (PM) japonais, Shinzo Abe, a suscité de vives réactions et une grande émotion de la part de nombreux dirigeants du monde entier, lesquels ont rendu hommage à un "démocrate" et un "visionnaire". "Je vous souhaite (...) du courage face à cette lourde perte irréparable", a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. "De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les cœurs de ceux qui le connaissaient", a-t-il souligné. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déploré, pour sa part, la perte d'un "dirigeant visionnaire" qui "a porté les relations entre (...) les Etats-Unis et le Japon, aux niveaux les plus élevés". L'ambassade de Chine au Japon a dit combien la Chine était "choquée" par l'attaque. "L'ancien Premier ministre Abe a contribué à l'amélioration et au développement des relations sino-japonaises. Nous exprimons nos condoléances suite à son décès et exprimons notre sympathie et notre sollicitude à l'égard de sa famille", a déclaré un porte-parole de l'ambassade. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est dit, lui, "profondément attristé par ce meurtre odieux", saluant "un défenseur de la démocratie", "mon ami et collègue depuis de nombreuses années". La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a, quant à elle, dénoncé sur Twitter le "meurtre lâche et brutal" d'un "grand démocrate et défenseur d'un ordre mondial multilatéral", dont l'attaque "choque le monde entier". "Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil", a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le même réseau social. "L'Italie est bouleversée par le terrible attentat qui frappe le Japon et son débat démocratique libre", a également réagi le chef du gouvernement italien Mario Draghi. Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est, quant à lui, dit "stupéfait et profondément attristé", assurant être "aux côtés du Japon en ces heures difficiles". "C'est avec horreur que j'ai appris la nouvelle (...)", a réagi l'ex-chancelière Angela Merkel, se remémorant son "plaisir à travailler" avec un homme avec lequel la relation était "empreinte de confiance". "Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et oeuvra à l'équilibre du monde", a indiqué pour sa part le président français Emmanuel Macron. "Je garde un excellent souvenir de notre amitié et du travail que nous avons accompli ensemble", a déclaré, de son côté, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, condamnant une attaque "lâche". "Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles", a tweeté le Premier ministre démissionnaire britannique Boris Johnson. "J'adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté", a déclaré, de son côté, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dans un communiqué, condamnant un "acte criminel inacceptable". Le Premier ministre indien Narendra Modi a décrété une journée de deuil national samedi dans son pays en l'honneur de Shinzo Abe. "Je suis choqué et attristé au-delà des mots par la disparition tragique de l'un de mes plus chers amis, Shinzo Abe", a-t-il écrit sur Twitter. "Nous sommes solidaires de nos frères et soeurs japonais dans ce moment difficile". "Je suis profondément attristé par la perte de mon cher ami Abe", a réagi enfin le président turc Recep Tayyip Erdogan. "Je condamne ceux qui ont perpétré cette attaque odieuse".