Explosions et fusillades au cœur de Paris à 22h, au moment où François Hollande, en compagnie de la chancelière allemande A. Merkel assistaient au match Allemagne-France. Le président français a été exfiltré très rapidement vers le ministère de l'Intérieur pour rencontrer Bernard Cazeneuve, et Manuel Valls. Une cellule de crise s'est réunie, comprenant des membres de l'opposition à l'image d'Alain Juppé. Le bilan est lourd. Hollande décrète aussitôt «un deuil national de trois jours». Le premier bilan fait état de 128 morts dont 99 blessés admis en urgence absolue. Huit terroristes sont tués, sept ont péri en actionnant leurs ceintures d'explosif. L'indignation des personnalités politiques a été immédiate et presque générale à travers le monde. «Un acte de guerre commis par une armée djihadiste, terroriste, Daech». Sarkozy dira que «rien ne sera plus comme avant. La guerre que nous devons livrer doit être totale, notre politique extérieure doit intégrer le fait que nous sommes en guerre». Une réunion de crise a eu lieu à l'Elysée vers 9h hier ; un Conseil des ministres est programmé. Les messages de soutien affluent : Bachar El-Assad, le président syrien, présentera à la France ses condoléances et dira «que la France a connu ce que la Syrie vit depuis 5 ans» en recevant au palais présidentiel une délégation de quatre députés français. Le grand imam de la mosquée d'El-Azhar condamne les attaques, David Cameron convoque une réunion de crise : «Je suis choqué par les événements de ce soir à Paris», a écrit le Premier ministre britannique sur son compte Twitter. «Nos pensées et nos prières vont au peuple français. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider», a-t-il dit. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, cité par son porte-parole, a dénoncé des «attaques terroristes méprisables» et a dit «se tenir au côté du gouvernement et du peuple français». Le président américain Barack Obama dira que les Etats-Unis vont aider la France à «traduire les terroristes en justice», qualifiant les attentats commis à Paris comme «une attaque contre l'humanité et nos valeurs universelles». La Russie condamne les «attentats odieux» et les «assassinats inhumains» perpétrés à Paris, et est prête apporter «toute son aide dans l'enquête sur ces crimes terroristes», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le président Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances et la solidarité de la Russie au président François Hollande et à l'ensemble du peuple français. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit «profondément choqué». «Nous exprimons notre pleine solidarité avec le peuple de France», a écrit M. Juncker dans un tweet. «Je suis profondément choquée par les nouvelles et les images qui nous parviennent de Paris», a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. L'Italie est «ensemble avec ses frères français contre l'atroce attaque à Paris et à l'Europe», a déclaré le Premier ministre italien Matteo Renzi sur son compte Twitter. «L'Europe, touchée au cœur, saura réagir à la barbarie», a ajouté M. Renzi. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a appelé le Premier ministre français Manuel Valls pour lui faire part de «toute notre solidarité». «Tout cela confirme que nous faisons face à un défi sans précédent, un défi d'une énorme cruauté», a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia Margallo. Le Premier ministre belge Charles Michel a assuré que «la Belgique est aux côtés de la France» sur son compte Twitter. Les Pays-Bas «se tiennent aux côtés de la France», a aussi déclaré le Premier ministre Mark Rutte. Le Canada est «solidaire de la France» après les «violentes attaques» commises à Paris, a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau. La présidente brésilienne Dilma Rousseff s'est déclarée «consternée par la barbarie terroriste». Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a condamné les attentats jugeant qu'ils constituent une «violation de toute éthique, morale et religieuse». En Chine, Xi Jinping condamne fermement et propose de coopérer. Le Japon s'est déclaré samedi «choqué et en colère» après les attentats meurtriers de Paris vendredi soir.