Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ramtane Lamamra a pris part mardi au siège de l'ONU, en marge des travaux du segment de haut niveau de la 77ème session de l'Assemblée Générale, à la réunion ministérielle du Groupe des amis de l'Initiative Mondiale pour le Développement, à l'invitation de son homologue chinois, M. Wang Yi, Cette initiative, lancée par le Président chinois en septembre 2021 dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, vise principalement à renforcer la mobilisation de la communauté internationale pour l'accélération de la mise en œuvre de l'Agenda des Nations Unies en matière de développement. L'Algérie, rappelle-t-on, a été parmi les premiers pays à rejoindre ce groupe qui comprend aujourd'hui une soixantaine d'Etats membres. A l'occasion de cette réunion, M. Lamamra a affirmé que dans le contexte actuel des relations internationales marqué par la montée des tensions géopolitiques et l'aggravation des répercussions socio-économiques de la pandémie de la Covid-19, il est crucial pour les Etats membres de l'ONU d'œuvrer collectivement au renforcement de la coopération internationale pour accélérer la concrétisation des objectifs du développement durable. Il a, dans cet esprit, appelé à l'adoption d'une approche orientée vers l'action et mettant particulièrement l'accent sur les pays en développement touchés par la crise alimentaire. Déclinant les contours de cette nouvelle approche et énumérant les pré-requis de sa mise en œuvre, M. Lamamra a souligné l'impératif de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en œuvre de l'agenda 2030 dont les besoins sont actuellement estimés à plus 2,5 milliards de dollars, en préconisant de renforcer la lutte contre les flux financiers illicites, la corruption et le blanchiment d'argent. Il a, en outre, mis en exergue l'apport des technologies numériques dans la stimulation du commerce et de l'investissement. M.Lamamra a conclu son intervention en réitérant la conviction de l'Algérie quant à la nécessité de mettre en place une nouvelle architecture internationale pour une coopération plus effective en matière de développement, basée sur l'égalité souveraine des Etats et prenant pleinement en compte les préoccupations des pays en développement.