Le Président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a annoncé jeudi à Alger, le lancement officiel du Réseau parlementaire sur le climat et l'environnement, créé en avril dernier, avec pour objectif, l'appui aux efforts nationaux consentis en matière de protection de l'environnement et de lutte contre les effets des changements climatiques au double plan national et international. La cérémonie du lancement officiel du réseau a été rehaussée par la présence de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, et du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed. Dans son allocution à l'occasion, M. Boughali a appelé les députés membres du réseau à redoubler d'efforts dans l'accomplissement de "leur rôle législatif et de contrôle dans le domaine de l'environnement et du climat, à travers la proposition de projets de loi, des visites sur le terrain et la formation de commissions d'enquête". M. Boughali a également invité ces députés à faire des propositions pour focaliser sur les questions environnementales dans les programmes scolaires officiels pour tous les cycles ou de les intégrer comme matière indépendante, dans l'objectif de consacrer la conscience environnementale et inculquer la culture environnementale aux enfants scolarisés dès leur jeune âge, jusqu'à l'université. Le président de la chambre basse du Parlement a, en outre, mis en avant la nécessité de mener une action de sensibilisation de proximité au niveau local, en collaboration et en coordination avec les comités du climat au niveau des Assemblées populaires de wilaya (APW), récemment créés, et avec la société civile, tout en œuvrant à l'actualisation et à l'application des amendes et des peines infligées pour les crimes environnementaux prévus par la loi 03-10 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable, et au renforcement du contrôle des industriels pollueurs, étant une des missions principales de ce réseau. Le réseau, ajoute-t-il, aura également pour mission d'étudier la possibilité de concrétiser l'idée du "Parlement vert", en adoptant une politique d'action respectueuse de l'environnement au niveau de l'APN, à travers la réduction de l'utilisation du papier et son recyclage, la consommation rationnelle de l'électricité et le recours à l'énergie solaire, ainsi que la récupération des eaux de pluie pour les sanitaires ou le nettoyage. De son côté, Mme Moualfi a estimé que la création de ce réseau "constitue un saut qualitatif en matière de coopération entre le pouvoir législatif et le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, et une étape très importante qui vient renforcer l'interaction des parlementaires avec les questions environnementales". Elle a en outre précisé qu'un tel réseau est à même de "soutenir l'action législative sur les questions des changements climatiques, consentir des efforts visant à proposer des solutions innovantes dans le domaine, et appliquer des solutions durables pour faire face au changement climatique et préserver l'environnement".