Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a estimé, mardi à Alger, que la question du financement continuait à représenter "le grand défi" pour la concrétisation des projets de transition énergétique, appelant à trouver des partenariats Nord-Sud pour relever ce défi. Dans son allocution à l'ouverture des travaux de la conférence intitulée "les interconnexions électriques en méditerranée, facteur d'intégration régionale et catalyseur de la transition énergétique", organisée par Sonelgaz, M. Arkab a indiqué que le rôle attendu des sources d'énergies renouvelables "ne saurait être concrétisé qu'à travers l'augmentation de l'investissement international dans ce domaine". Le financement des projets de transition énergétique demeure "un grand défi" face à leur concrétisation sur le terrain et la mise en œuvre des projets d'énergie renouvelable et d'infrastructure y afférentes, a-t-il expliqué. Pour le ministre, "la question qui se pose actuellement avec acuité et sur laquelle nous devons travailler, consiste à réfléchir aux modalités d'instauration de partenariats d'intérêts communs entre le Nord et le Sud à la lumière des défis actuels". M. Arkab a passé en revue, dans son allocution, les grandes lignes de la politique nationale de la transition énergétique qui englobe le développement des énergies nouvelles et renouvelables et les mesures de maitrise de la consommation en vue de préserver les ressources naturelles pour les futures générations. A ce propos, M. Arkab a rappelé l'introduction de l'hydrogène parmi les priorités du plan du gouvernement. "La mise en place des dernières retouches sur la stratégie nationale de développement de ce segment est en cours", a-t-il dit. Cependant, le développement de l'hydrogène, précise le ministre, "exige la réunion de plusieurs facteurs, notamment la création du cadre réglementaire et institutionnel et la préparation du capital humain, ainsi que le transfert de la technologie et le financement, et ce, après la recherche de marchés transparents et compétitifs". La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi a affirmé que l'Algérie, un partenaire énergétique "fiable et engagé", veille à la dimension complémentaire de ses relations avec les pays des deux rives de la Méditerranée. Ainsi, la coopération dans le domaine de l'énergie et des énergies renouvelables entre les deux rives de la Méditerranée revêt "une importance extrême" pour l'Algérie surtout en ce qui concerne la diversification du bouquet énergétique et la promotion du raccordement électrique dans le bassin de la Méditerranée "notamment dans le contexte actuel et à l'avenir", a fait remarquer la ministre. Mme Moualfi a estimé nécessaire de concrétiser sur le terrain le raccordement du réseau électrique pour tous les pays de la Méditerranée à même d'ouvrir un marché méditerranéen de l'énergie, mettant en avant les capacités "importantes et significatives" des pays de la rive sud en matière d'énergie renouvelable notamment solaire. Le Pdg de Sonelgaz, Mourad Adjal a, lui, affirmé que le groupe s'emploie à créer une nouvelle forme de partenariat entre les associations énergétiques régionales et internationales en vue de travailler de concert et d'aller de l'avant vers le développement du secteur de l'énergie électrique pour servir l'intérêt commun dans la région de la Méditerranée. Il a relevé l'importance du "Protocole d'Alger" de coopération entre les associations régionales, signé durant les travaux de la conférence, en ce qu'il constitue "la pierre angulaire pour une organisation régionale ouverte pour toutes les associations et les instances exerçant dans le domaine". Le Protocole d'Alger a été signé par le Comité maghrébin de l'électricité (COMELEC), l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME), l'Association des gestionnaires des réseaux de transport de l'électricité méditerranéens (Med-Tso) et l'Association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie (MEDENER).