Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zaghdar a affirmé, jeudi à Alger, la poursuite des efforts visant à relancer les établissements économiques à l'arrêt temporairement, aussi bien les entreprises publiques en difficulté que celles dont les patrons sont poursuivis en justice pour corruption. Lors d'une plénière à l'Assemblée nationale populaire (APN) consacrée aux questions orales, M. Zaghdar a indiqué que son secteur accordait "une extrême importance à la relance des entreprises à l'arrêt, notamment les entreprises publiques ainsi que celles confisquées en vertu de verdicts définitifs de la justice pour implication de leurs patrons dans des affaires de corruption". Répondant à une question du député du parti du Front de libération nationale (FLN), Ahmed Bassine, le ministre a précisé que son département ministériel comptait 51 entreprises publiques économiques à l'arrêt dont 10 ont été relancées et 19 autres seront bientôt remises en service avant la fin de 2022, les autres entreprises étant programmées pour 2023. Concernant les entreprises confisquées dont les propriétaires sont poursuivis en justice pour corruption, il a assuré qu'un travail était en cours pour relancer graduellement ses entreprises une fois le verdict définitif prononcé par la justice, expliquant que la relance de ces entreprises requiert des procédures administratives particulières et un constat technique. S'agissant de la relance de la cimenterie de Ain El-Bel (Djelfa), M. Zaghdar a affirmé que son secteur avait relancé le projet de cet "édifice industriel" en vue de le mettre en service dans les "plus brefs délais", et ce, après la prononciation des verdicts définitifs par la justice portant confiscation des parts de l'opérateur privé qui détenait 51% de ce projet". Répondant à la question du député Toufik Ferrache du Front el Moustaqbal au sujet des entreprises publiques à l'arrêt, notamment l'Entreprise nationale des produits d'entretien et des détergents (Enad) de Sour El Ghozlane et les moulins Hamza de Bouira, le ministre a souligné que des efforts sont en cours pour "lever les entraves" rencontrées par ces entreprises, précisant que le ministère de l'Industrie a procédé en coordination avec les groupes industriels et les holdings publics à un examen minutieux de la situation de chaque entreprise et unité industrielle. A la question du député Mohamed Mir (Indépendants) sur la relance des usines fermées à Sidi Bel Abbes, M. Zaghdar a indiqué que ces dernières ont bénéficié, dans le cadre de la relance, d'aides financières, de matériel et équipements en plus de l'accompagnement. Pour ce qui est de l'industrie automobile, le ministre a affirmé que le pays "aura un tissu industriel complémentaire dans ce domaine". Il a souligné, en outre, que les équipements automobiles seront fabriqués localement grâce aux entreprises nationales de sous-traitance, rappelant que l'Algérie qui compte actuellement près de 360 entreprises de sous-traitance, aspire à atteindre 1 million d'entreprises. Et d'ajouter que la politique de transition énergétique adoptée par le pays exige l'orientation future vers les automobiles hybrides et électriques, soulignant "l'interdiction de l'importation de véhicules diesel à l'avenir". A la question du député Benslimane Khelifa (Front el Moustaqbal), sur le foncier industriel et la relance, voire l'aménagement des zones d'activités industrielles dans la wilaya de Laghouat, le ministre a affirmé que les autorités publiques ont procédé à l'élaboration de programmes de réhabilitation de ces zones et leur raccordement aux réseaux, d'eau, de gaz et d'électricité.