Les opposants à la normalisation au Maroc ont dénoncé le silence complice du Makhzen face aux violations de l'occupant sioniste à El-Qods occupée et aux meurtres quotidiens de Palestiniens, la démolition de leurs maisons, la confiscation de leurs terres et biens ainsi que les atteintes à leurs lieux saints. Dans un communiqué sanctionnant une réunion sur les développements dans les territoires occupés, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a déclaré que "le Comité El-Qods porte la responsabilité des violations et tentatives de judaïsation de la ville sainte, de la mosquée Al-Aqsa et la profanation des tombes chrétiennes", et a fermement condamné les crimes racistes commis par l'entité sioniste contre les Palestiniens. Le front, qui comprend plus de 15 organisations politiques, syndicales et de défense des droits de l'Homme, a également condamné les incursions quotidiennes dans la mosquée Al-Aqsa par des colons, à leur tête le ministre extrémiste de la soi-disant "sécurité nationale", soulignant que "cette intrusion constitue un tournant dangereux qui s'inscrit dans le cadre du projet des groupes extrémistes d'"imposer un fait accompli" sur les lieux. L'instance a également exprimé son rejet catégorique de l'accueil par le Maroc d'un sommet, (le deuxième du genre à réunir des pays faisant partie des Accords dits d'Abraham), considérant cet événement comme "une alliance politique et militaire dirigée contre la résistance palestinienne et toutes les forces opposantes à l'hégémonie américaine et sioniste dans la région", appelant dans ce contexte toutes les forces marocaines solidaires avec le peuple palestinien à "dénoncer cette alliance qui constitue une menace réelle pour la paix". Sur un autre registre, le Front marocain de soutien à la Palestine a salué la résistance palestinienne face à l'occupation sioniste, l'appelant à renforcer son unité sur le terrain, tout en annonçant son soutien à la campagne lancée par le mouvement "Boycott, désinvestissement et sanctions" (BDS) visant à boycotter les entreprises qui traitent avec l'entité occupante afin de les contraindre à arrêter l'importation des produits issus des colonies et imposer le respect du droit international. Au moment où le Makhzen garde un silence absolu sur les crimes de l'entité sioniste en Palestine occupée, des dizaines d'organisations anti-normalisation au Maroc continuent de dénoncer l'incursion du ministre sioniste controversé Itamar Ben Gvir dans l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa, qualifiant la démarche de "provocatrice", "lâche" et "dangereuse", tout en appelant les forces vives au Maroc à redoubler d'efforts pour "défendre le peuple palestinien et s'opposer à toute forme de normalisation". Le collectif des associations anti-normalisation n'a pas manqué aussi de condamner le silence scandaleux de la diplomatie marocaine face à l'incursion du ministre sioniste extrémiste, qui s'ajoute à la déclaration publiée par le ministère marocain des Affaires étrangères au lendemain de l'agression sioniste sur la bande de Ghaza en août dernier, dans laquelle il n'a pas condamné les crimes de l'occupation en Palestine. Pis encore, le Maroc a tenté d'introduire, dans un projet de déclaration de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la Palestine, un passage faisant l'éloge des efforts chimériques de son Roi, en sa qualité de président du Comité El-Qods. Face à ces basses manœuvres, la Mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU à New York, forte de son argumentaire irréfragable, a exprimé ses réserves quant aux indues louanges que le Maroc voulait attribuer au président du Comité El-Qods. Le délégué palestinien, président en exercice du Groupe arabe, a fait quant à lui sa déclaration au nom du Groupe arabe sans aucune référence à un quelconque rôle imaginaire du président du Comité El-Qods, déclaration ayant recueilli le consensus arabe, y compris du représentant marocain.