L'université constitue un "réservoir pour la création de start-up et la promotion de la sphère économique et sociale", a affirmé mardi à Médéa, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, qui était accompagné du ministre de l'Economie de la connaissance, des start-up et des micros-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid. "En plus de sa mission pédagogique classique, l'université assure depuis quelques temps, une autre mission tout aussi importante, celle de contribuer au renforcement des capacités économiques du pays à travers le développement et la création de start-up", a indiqué le ministre, lors d'une visite de travail et d'inspection à Médéa. Il a fait savoir, à cet égard, que " l'université demeure un réservoir inépuisable permettant de fonder des start-up capables de créer de la richesse et de l'emploi, outre leur participation à l'essor socio-économique du pays ", a soutenu M. Baddari. "L'intérêt accordé à ce segment a, pour finalité, de bâtir une économie forte basée sur l'innovation et la création", a-t-il dit, assurant que l'université "compte devenir la locomotive du développement économique". Le ministre de l'Economie de la connaissance, des start-up et des micros-entreprises, M. Yacine El Mahdi Oualid, a fait part, de son coté, d'une "augmentation substantielle" des projets innovants et de création de start-up au niveau national, à la faveur des mesures prises dans ce sens par son ministère et le département de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin d'accompagner l'élite universitaire. "L'accompagnement assuré aux start-up et aux micro-entreprises, que ce soit sur le plan du financement des projets ou de l'assouplissement des procédures de création et de délivrance des labels, a pour objectif de stimuler l'entrepreneuriat et d'encourager notre élite universitaire à rester dans le pays et à réussir sur le plan professionnel", a précisé M. El-Mahdi Oualid. Selon le ministre de l'économie de la connaissance, 15% de la totalité des start-up créées en Algérie ont été réalisées par des détenteurs de doctorat qui ont préféré investir dans ce nouveau créneau. Ce chiffre, a-t-il estimé, "témoigne, aussi, du sérieux des projets conduits par ces universitaires et leur désir de réussite". L'élite algérienne établie à l'étranger participe à hauteur de 10% des start-up qui ont vu le jour jusqu'à présent, a relevé El-Mahdi Oualid, en faisant observer, d'autre part, que la contribution de l'élément féminin est égale à celle des hommes. Les deux ministres avaient procédé, à l'entame de leur visite d'inspection et de travail, à l'inauguration d'un complexe des start-up à l'université "Yahia Fares", ainsi que d'un studio d'enseignement à distance, localisé au sein du campus universitaire de Ouzera, à l'Est de Médéa. Dans le même campus, MM. Baddari et El-Mahdi Oualid ont procédé au lancement de la plate-forme numérique appelée "My Bus" (mon bus), appelée à faciliter les prestations de transport universitaire au profit des étudiants de la région. Le ministre de l'Enseignement supérieur et celui de l'Economie de la connaissance ont animé, en fin de visite, une rencontre avec les étudiants au pôle universitaire de Médéa où des questions relatives à la création des start-up, le financement des projets innovants et les perspectives qu'offre ce créneau, ont été abordées.