Le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid a affirmé lundi à Alger que le projet de loi relatif à la monnaie et au crédit instituerait de nouvelles activités permettant de créer la compétitivité entre les startups algériennes, notamment en matière de modernisation des moyens de paiement. Lors d'une séance d'audition devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat autour du projet de loi relatif à la monnaie et au crédit, présidée par Lakhdar Salmi, président de la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Oualid a souligné "l'importance" de ce texte de loi pour l'économie nationale, y compris les startups, d'autant qu'il "institue de nouvelles activités dans le domaine financier, en particulier en matière de modernisation des moyens de paiement". Ce texte de loi qui accompagne les transformations survenues dans l'écosystème bancaire, notamment en ce qui concerne l'agrément des banques d'investissement, des banques numériques, des prestataires des services de paiement et des intermédiaires indépendants, outre l'ouverture des bureaux de change, "permettra la création d'un nouveau écosystème concurrentiel pour les startup algériennes", a souligné le ministre, ajoutant que la valeur du marché des services de paiement et des intermédiaires indépendants s'élève à plus de 700 milliards USD dans le monde. Ce projet de loi permettra également de développer les moyens de paiement en Algérie et de diffuser la culture du paiement électronique, ce qui inciterait les startups et les entreprises technologiques à contribuer à cette dynamique, poursuit M. Oualid qui rappelle que la plupart des startups en Afrique, porteuses d'une valeur marchande de plus d'un (1) milliard USD, activent dans le domaine des technologies financières. Le projet de loi vient "combler les insuffisances enregistrées l'année dernière, notamment en matière de moyens de paiement", a précisé le ministre, en ce sens que "le e-paiement, étant autrefois l'apanage des établissements bancaires, est devenu aujourd'hui pratique courante chez les start-up des grands pays". M. Oualid a qualifié, par ailleurs, le dinar numérique algérien, dont l'émission et la gestion sont assurées par la Banque d'Algérie, conformément aux termes du projet de loi, "est une bonne mesure qui est au diapason des évolutions opérées", indiquant que tous les pays s'orientent vers cette direction étant "menacés par la cryptomonnaie". Jeudi dernier, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali a présenté devant la Commission des finances et du budget de l'APN, le projet de loi sur la monnaie et le crédit qui tend à renforcer la gouvernance et la transparence du système bancaire, la Banque d'Algérie en tête, en conférant au Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) de plus larges prérogatives. Ce texte de loi, abrogeant l'Ordonnance n 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée, s'inscrit dans le cadre "des réformes initiées par les pouvoirs publics et de la restructuration du système monétaire et financier en Algérie, afin de s'adapter aux derniers développements et de mieux répondre aux exigences de la réforme économique escomptée", avait alors expliqué le ministre.