Les membres du Conseil de la nation ont salué, lundi, les mesures et les dispositions prévues dans le texte de loi monétaire et bancaire, notamment en matière de gouvernance de la Banque d'Algérie (BA) et la modernisation du système bancaire, appelant à prendre d'autres mesures pour faire face au marché parallèle. Au terme de l'exposé sur le texte de loi monétaire et bancaire, présenté par le ministre des Finances, M. Laaziz Faid, lors d'une plénière présidée par le président du Sénat, Salah Goudjil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, plusieurs sénateurs ont relevé l'importance du texte de loi qui permettra "de stimuler l'investissement, de contribuer à imprimer davantage de transparence et à mettre en place un climat approprié pour le lancement de produits et de services financiers innovants". A ce propos, M. Abdallah Mesk (FLN) s'est félicité des différentes mesures consacrées par le texte de loi, lequel contribuera à "la prévention de l'économie nationale de la corruption financière" mais également à "imprimer davantage de transparence et à consolider la gouvernance de la BA et de ses structures". Il a également salué les mesures favorisant l'ouverture de banques d'investissement, le lancement de la monnaie numérique de banque centrale (MNBC) et le renforcement des services de la finance islamique, affirmant que "l'enjeu est, désormais, de mener une feuille de route à même de booster la dynamique du secteur des Finances". Le sénateur a jugé, par ailleurs, nécessaire le développement des services financiers et bancaires dans les wilayas du sud récemment créées "où il n'y a pas encore d'agences bancaires". De son côté, M. Fouad Sebouta (FLN) a relevé l'impératif d'œuvrer à trouver des solutions à la problématique de la masse monétaire se trouvant en dehors des départements économiques et financiers officiels. Il a plaidé, par ailleurs, pour l'amélioration de la qualité des services offerts par les banques, appelant, par la même, à "augmenter la valeur de l'allocation touristique au profit des voyageurs". Intervenant lors de la plénière, le sénateur Mohamed Larbi Slimani (RND) a fait savoir que les pouvoirs publics étaient appelés à "prendre, rapidement, davantage de mesures et de décisions à même de freiner le marché parallèle et d'attirer les fonds thésaurisés en dehors des banques". Pour M. Slimani, une des priorités actuelles du secteur financier est "d'encourager l'ouverture de bureaux de change à travers toutes les wilayas du pays, tout en veillant à leur accorder des marges de bénéfice plus importantes" afin de booster l'investissement dans ce secteur. Il a également insisté sur l'importance de développer le niveau concurrentiel des banques publiques qui détiennent actuellement plus de 80% des parts du marché. Mme Samia El Eulmi (FLN) a souligné, pour sa part, que le texte de loi monétaire et bancaire comprenait "plusieurs points positifs", saluant les mesures prises par les pouvoirs publics ces dernières années afin de faciliter et de réformer le système monétaire pour cadrer avec les mutations économiques en cours. Le texte prévoit toutes les mesures à même d'assurer un environnement propice aux opérateurs économiques, appelant par la même occasion "lutter contre l'économie parallèle, et à activer le contrôle à travers les lois, les institutions et les différents organismes". Dans son rapport préliminaire, la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation a affirmé que la loi monétaire et bancaire intervenait dans le cadre de la poursuite des réformes engagées par les pouvoirs publics dans le domaine de la gouvernance financière, à travers un nouveau texte plus inclusif répondant aux profondes mutations économiques et financières, et aux défis technologiques notamment en matière de numérisation de l'activité monétaire. La commission a salué la teneur du texte qui devrait contribuer à la généralisation des moyens de paiement, pour englober la monnaie numérique de Banque centrale (MNBC), la consécration de la finance islamique, et le renforcement de la gouvernance de la Banque d'Algérie (BA), du Conseil monétaire et bancaire, de la Commission bancaire et de l'ensemble des banques et des institutions financières.